REPORTÉ // Marc Jeanson : Collections naturalistes, entre taxonomie et mondialisation des flores Séminaire « Paradis perdus – Colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes »

Portfolio colonial, dépeignant les paysages, les villes et les industries des possessions et dépendances françaises, ainsi que des pays qui, quoique n’étant pas effectivement sous notre protectorat, font néanmoins partie de la France coloniale en raison de leurs mœurs, leurs traditions et leur langage, photographies rassemblées par John L. Stoddard, Paris, The Werner Company de Chicago, 1895

ÉVÉNEMENT REPORTÉ AU 18 JUIN 2019 //

Botaniste et ingénieur agronome, spécialiste des plantes tropicales, Marc Jeanson est responsable depuis 2013 des collections de l’herbier national au Muséum national d’histoire naturelle de Paris après avoir eu en charge l’Herbier de Montpellier. Diplômé de l’Institut national agronomique Paris-Grignon, docteur en systématique végétale du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris et du New York Botanical Garden (États-Unis), Marc Jeanson a soutenu une thèse consacrée aux groupes de palmiers d’Asie du Sud-Est. Impliqué dans de nombreux événements en lien avec le jardin, il est conseiller scientifique des Rencontres botaniques de Varengeville-sur-Mer et fut commissaire associé de l’exposition Jardins aux galeries nationales du Grand Palais, à Paris, de mars à juillet 2017. Il a récemment publié avec le jardinier Stéphane Marie L’Herbier de Gherardo Cibo (éd. du Chêne), un chef-d’œuvre botanique du XVIe siècle.

Intervenant

  • Marc Jeanson (Herbier national, Muséum national d’Histoire naturelle)

À propos du séminaire

L’idée que la nature comme espace essentiel et vital de l’être humain a été contaminée à jamais par un processus irréversible de destruction des écosystèmes fait naître de par le monde la manifestation d’un désenchantement qui dit qu’un équilibre fondamental à l’existence humaine a été rompu. Nombre de travaux relevant des humanités environnementales tentent grâce aux ressources iconographiques et textuelles de faire le récit de cette rupture. En amont il y aurait eu un autre monde à jamais perdu. C’est l’enseignement de ces travaux et les sources auxquelles ils font appel que ce programme souhaite distinguer et mettre en perspective. Ces sources sont pour certaines encore trop méconnues, notamment celles produites par les scientifiques – botanistes, zoologues, géologues, géographes, etc. – et les artistes qui ont accompagné, sans nécessairement les soutenir, les déploiements coloniaux. Pour des raisons politiques et culturelles, ces sources ont été recouvertes.  Le programme « Paradis perdus : colonisation des paysages et destruction des  éco-anthroposystèmes » vise à contribuer auprès de la communauté scientifique et au-delà, par l’élaboration de connaissances sur les images, les textes et les transformations de lieux, au mouvement actuel des humanités environnementales qui cherche à dépasser le dualisme entre nature et culture et à repenser l’action humaine sur Terre face aux urgences climatiques et écologiques, aussi bien du point de vue des intentions qui sont à l’origine de ces productions, que de leurs modes de présentation, de réception et de la continuité de leurs effets.

Les étudiants de Sorbonne Université inscrits en master d’histoire de l’art pourront valider des crédits en suivant ce séminaire.

Voir le programme complet du séminaire

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Informations pratiques

(12 mars 2019) Reporté au 18 juin 2019 - 18h30-20h30

Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

Entrée libre