Le marché de l’art dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : Expertises, négociations et controversesJournée d'études du GRAHM

Pierre-Antoine Demachy, Scène de vente de tableaux aux enchères dans un salon, XVIIIe siècle, dessin à la plume, 26,6 x 32,1 cm, Bayonne, musée Bonnat-Helleu.

Les marchands se trouvent au cœur d’un vaste réseau culturel et artistique à cette période et deviennent les premiers intermédiaires entre l’œuvre et l’amateur d’art. Objets de curiosité, arts décoratifs, tableaux, dessins et gravures font tous partie des biens constituant ce négoce. Durant cette époque particulièrement dynamique, tant du point de vue historique que culturel, plusieurs controverses se font jour en lien avec ce commerce florissant. De nombreuses polémiques émergent entre différentes figures de marchands influents, certains qualifiant même leurs confrères de « brocanteurs ». Ces polémiques signalent-elles une volonté de s’imposer dans un secteur devenu fortement concurrentiel ? Ou ne sont-elles que la manifestation de l’ambition de voir reconnaître une réelle distinction de compétences entre les marchands ? Des débats éclatent aussi entre les marchands et leur clientèle. Les amateurs, à la recherche constante d’œuvres authentiques, originellement créées par un artiste, sont ainsi confrontés aux problèmes que posent la copie et le faux, et à l’honnêteté parfois contestable des négociants. S’agit-il alors d’un problème de connaissances et de compétences des marchands ou d’un manque manifeste de sincérité au profit d’un désir grandissant d’enrichissement ? Enfin, cette journée s’intéressera aux échanges entre la France et ses pays voisins et, plus particulièrement, à la visibilité des pratiques marchandes contestées et à la manière dont les Français sont perçus à l’étranger durant cette période.

Journée d’étude organisée par le Groupe de Recherche en Histoire de l’Art Moderne :

  • Florence Fesneau (université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne),
  • Barbara Jouves (université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne),
  • Maxime Georges Métraux  (Sorbonne université / Galerie Hubert Duchemin),
  • Alice Ottazzi (université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne / Université de Turin),
  • Marine Roberton (université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne),
  • Maël Tauziède-Espariat (université de Bourgogne).

Voir le programme complet de la journée d'études 

Informations pratiques 

5 juin 2019 - 9h00 - 17h45 

Galerie Colbert, Salle Jullian,
Institut national d'histoire de l'art,
6 rue des Petits Champs ou 2 rue Vivienne,
75002 Paris.

Entrée libre