Matisse et le coup du bambou

Henri Matisse dessinant La Danse, (2001.25.50), 1931, photographe non identifié, collection des photographies, archives de la Fondation Barnes © 2017 The Barnes Foundation / Succession H. Matisse

Spécialiste de l’art européen et américain du  XXe siècle, titulaire de la prestigieuse chaire d'histoire de l'art de l'Institute for Advanced Study de Princeton, Yve-Alain Bois s’intéressera à la canne de bambou comme instrument de dessin pour Henri Matisse. Cette pratique inhabituelle est directement liée à la découverte, dès les années 1900, qu’il lui est impossible de mettre au carreau un dessin en vue d’une grande composition, puisque la qualité d’une couleur se modifie en fonction de la quantité de surface qu’elle recouvre.

À la fin des années 1940, alors qu’il décore la Chapelle du Rosaire à Vence, Matisse a encore recours à cet outil particulièrement difficile à manier. Mais si l’usage de la canne va de soi pour certains muraux, il semble paradoxal pour le Chemin de Croix dont les quatorze stations sont d’abord esquissées séparément sur papier à leur échelle définitive. Et s’il s’agissait cette fois pour Matisse, dans cette œuvre délibérément sauvage, de trouver le moyen de perdre le contrôle?

Intervenant

  • Yve-Alain Bois (School of Historical Studies, Princeton)

Responsable scientifique

  • Elitza Dulguerova (INHA)

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Informations pratiques

12 mai 2017 - 18H-20H

Galerie Colbert, auditorium
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

entrée libre