L’ « Archival Turn » dans l’art contemporain : focus sur le CongoDans le cadre du LabEx CAP

Sammy Baloji, Sans titre, série Mémoire n°21, 2006

Depuis l’aube du nouveau millénaire, les pratiques artistiques s’appropriant du matériel d’archives – écrit, photographique, filmique et autre – ont été identifiées comme une tendance majeure sur la scène occidentale de l’art contemporain et qualifiées d’« archival turn ». En se concentrant sur la République Démocratique du Congo, cette journée d’échanges propose d’examiner les pratiques d’artistes contemporains mobilisant la photographie coloniale au Congo. Plongées par l’indépendance dans une longue obsolescence, ces archives iconographiques ont connu un regain d’intérêt accru pour les études postcoloniales, en particulier depuis le 50e anniversaire de l’autonomie du Congo, en même temps qu’elles ont été réappropriées par des artistes congolais et belges. Malgré cette résurgence de l’archive coloniale dans des pratiques artistiques belges et congolaises, celles-ci ont été analysées séparément et le dialogue qu’elles produisent est resté non étudié. En rassemblant dans une configuration inédite des artistes belges et congolais, cette journée ambitionne de mettre en perspective les enjeux de ces manipulations d’archives pour les artistes africains d’une ancienne colonie d’une part et les européens d’une ancienne métropole de l’autre.

Responsables scientifiques

  • Sandrine Colard, post-doc LABEX CAP
  • Maureen Murphy, HiCSA

Dans le cadre du LabEx CAP

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Informations pratiques

24 mai 2017- 9H-18H

Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

entrée libre