Du manuscrit à l'imprimé, le rapport texte-image en questionSéminaire doctoral commun Paris 1 / Paris 4

Le séminaire doctoral commun aux universités Panthéon-Sorbonne (Paris 1) et Paris-Sorbonne (Paris 4) a le plaisir de vous convier à la troisième séance de son cycle consacré à "L'œuvre à l'épreuve du texte". Cette séance aura lieu le jeudi 9 février de 18h à 20h en salle Jullian (INHA, 1er étage) et sera suivie d'un verre de l'amitié.

Discutante : Antonella Fenech Kroke, chargée de recherche au CNRS (Centre André Chastel)

  • Emeline Sallé de Chou (Université Panthéon-Sorbonne),
    Enluminures du XVIe siècle : Du texte comme addendum exégétique au texte comme composant actif d'une œuvre apotropaïque.

Au début du XVIe siècle en France, le précepteur et aumônier François Demoulins de Rochefort mit son érudition au service de François Ier et de sa mère Louise de Savoie. A la demande de cette dernière, il exécuta deux manuscrits enluminés où images et textes entretiennent une relation dont la finalité exacte nous échappe encore : soit le texte sibyllin est augmenté d’une image afin d'en éclaircir voire d’en moraliser la teneur, soit des paroles ésotériques sont enchâssées dans l’image pour créer des représentations de nature magico-spirituelle. Nous reviendrons sur les enjeux théoriques et méthodologiques qui président à l'élaboration de telles images.

Emeline Sallé de Chou est en deuxième année de doctorat en Histoire de l’art de la Renaissance française à l’Université Panthéon-Sorbonne, sous la codirection de Philippe Morel et Luisa Capodieci. Sa thèse s’intitule « Les princesses en leurs images sous les Valois (1480-1590) » et se concentre sur l’élaboration d’œuvres variées (figuratives, textuelles, symboliques, à caractère spirituel, métaphysique, voire ésotérique) qui, toutes, ambitionnent de représenter le pouvoir féminin à la Renaissance en France.

  • Cathleen Robitaille (Université Panthéon-Sorbonne), Montrer l’indicible, illustrations fantastiques au XIXe siècle

Le fantastique est une littérature de l’invisible et de l’indicible reposant sur le suspense et la connotation des événements. S’articulant souvent sur l’intériorisation des pensées et des émotions, c’est une littérature de la sensation que les illustrateurs se doivent d’imager. A travers une réflexion sur les relations entre texte et image au sein de la littérature fantastique, nous nous proposons d’étudier les stratégies mises en place par les illustrateurs pour représenter une littérature de la suggestion qui n’exprime jamais réellement son sujet.

Cathleen Robitaille est en deuxième année de doctorat en Histoire de l’art contemporain à l’Université Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Pierre Wat. Sa thèse s’intitule « L'illustration fantastique en France (1836-1924), entre cristallisation et transcendance d'une notion littéraire » et constitue le prolongement des réflexions formulées lors de son mémoire de Master II qui portait sur les journaux-romans fantastiques du Second Empire.

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Informations pratiques

9 février 2017 - 18H-20H
Galerie Colbert, salle Giorgio Jullian
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

entrée libre