Syrie : à la recherche d'un monde

Ce cycle est le fruit d’un partenariat entre l’Université Paris-Diderot, l’Institut des Humanités et Sciences de Paris, Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporain, le Centre Pompidou, le Tarmac, l’Institut National d’Histoire de l’Art, la Maison de la poésie, Aflam, Bidayyat, Justedoc, MSF.
Il est conçu par Catherine Coquio avec la collaboration de Hala Alabdalla, Nisrine Al Zahre, Golan Haji, Hala Mohammad. Le colloque international à Paris-Diderot les 14 et 15 décembre est organisé par Catherine Coquio (Paris-Diderot) et Nisrine Al Zahre (EHESS).
Il est soutenu par l’Université Paris Diderot (CERILAC, Action Structurante «Fabrique du politique», Service Culture), l’Institut des Humanités et des Sciences de Paris, l’Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporain, l’Institut National d’Histoire de l’Art, le Comité Syrie. Remerciements à Fethi Benslama, Julien Bourguignon, Olivier Chaudenson, William Chamay, Jean-Max Colard, Michel Deguy, Pascal Dibie, Christiane Fortassin, Camille Louis, Claude Mouchard, Etienne Tassin, Zahia Rahmani, Sophie Wahnich, ainsi qu’à Frédérik Detue, Mahmoud el Haj, Marc Hakim, Jumana Al Yasiri.

Programme complet

Du samedi 9 décembre 2017 au dimanche 21 janvier 2018

 

  • 9 décembre 2017 - 16h-18h - Forum du Centre Pompidou
    "Quelle Syrie pour quel monde?", débat, avec Jean-Pierre Filiu, Muzaffar Salman, Nathalie Bontemps, Ossama Mohammed
  • 12 décembre 2017 - 18h-20h15 - Université Paris Diderot, Amphi Buffon
    "Nous venons du futur : fils d'animation syriens" présentés par Hala Alabdalla, avec la présence de cinq d'entre eux, Jalal Maghour, Samer Ajouri, Amer Albarwawi, Mohammed Hijazi, Yasmeen Fanari
  • 13 décembre 2017 - 20h-22h - Théatre Tarmac
    "Scènes exilées :  le théatre syrien après 20177" avec Leyla Rabih, Jumana Al Yasiri, Hama Mohammad
  • 14 et 15 décembre 2017 - 9h19 - Université Paris Diderot, amphi Buffon
    "Syrie : à la recheche d'un monde"
  • 14 décembre 2017 - 19h-21h - Université Paris Diderot, amphi Buffon et Hall des Grands Moulins
    "Un univers carcéral : le témoignage d'un artiste". Exposition des dessins de Najah Albukai sur sa détention présentés par lui-meme.
  • 16 décembre 2017 - 14h30-20h - Institut national d'histoire de l'art
    Projection de 3 documentaires : Hama 82-2011 (Anonyme), 300 miles de Orwa Al Mokdad, Le goût du ciment de Ziad Kalthoum.
  • 17 décembre 2017 - 16h-18h - la Maison de la poésie
    "Otage de deux prisons. Voix de Syrie : poèmes et musique" conçu par Golan Haji et Hala Mohammed, avec la revue Poésie
  •  21 janvier 2017 - 14h-21h - Centre Pompidou
    "Nation, révolution, patrimoine : l'avenir d'une mémoire", tables rondes et projections dans le cadre du festival Hors-pistes "La notion comme fiction", conçu par Catherine Coquio avec Camille Louis

Le 16 décembre à l'Institut national d'histoire de l'art

"2011 et après : trois documentaires"

14h30 : Accueil par Éric de Chassey, Directeur général de l’INHA et Zahia Rahmani, responsable du domaine de recherche “Histoire de l’art mondialisée.

14h45 : HAMA 82-2011, Anonyme, 2012 (27’).
Dans ce film tourné en été 2011, dont la réalisatrice a souhaité rester anonyme, se mêlent la clameur des gigantesques manifestations et la voix des habitants de Hama, qui racontent les massacres de 1982, lors de la grande vague de répression menée par le régime de Hafez el Assad. A la faveur de la révolution, les gens de Hama osent parler pour la première fois, et raconter la perte de leurs proches. Le cri de la rue a fait cesser le silence terrible qui a régné sur les hamaouites : Hama est devenu le symbole d’une Syrie qui, réduite au silence pendant 30 ans, se met à parler.

15h30 : 300 MILES de Orwa Al Mokdad, 2016-Syrie/Liban (95’)
Avec sa caméra, et avec celle de sa jeune nièce Nour, le réalisateur entame un voyage entre Deraa et Alep, du sud au nord de la Syrie, pour comprendre ce qui a divisé le pays au point de le mettre à feu et à sang. Le réalisateur est séparé de sa nièce par 300 Miles, et cette distance géographique est aussi symbolique. S’interrogeant chacun sur l’avenir du pays, ils livrent la parole d’Adnan, étudiant de philosophie devenu activiste pacifiste, et de Abo Yaarob, commandant de l’armée syrienne libre. Après des études de journalisme, Orwa Al Mokdad a travaillé pour plusieurs journaux syriens et arabes. Reporter pour Al Jazeera et la BBC depuis le début de l’insurrection syrienne, il a reçu le Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse. Il a signé plusieurs courts métrages, dont Street Music , Under the Aleppo Sky (2013), Under The Tank (2014). 300 miles a été sélectionné à Locarno. Ces deux films seront présentés par Hala Alabdalla, qui lira une lettre de la réalisatrice de Hama 82-2011 .

17h15 : Pause

17h45 : Le goût du ciment, de Ziad Kalthoum, 2017 (85’).
Chaque jour, des ouvriers syriens construisent un gratte-ciel dans la ville de Beyrouth. Chaque nuit, un couvre-feu leur impose de s’enfoncer dans des entrailles de ciment. Au même moment, la guerre détruit leurs maisons, en Syrie. Peu à peu, les sons et les images de destruction et de reconstruction se mélangent dans une cacophonie onirique :une méditation éblouissante, pénétrante et inquiète, sur le sens d’une vie en exil.

19h15-20h : Rencontre et discussion avec Ziad Kalthoum et Nicolas Appelt. Né à Homs en 1981, Ziad Kalthoum vit actuellement à Berlin.
Après des études de cinéma il est assistant réalisateur sur plusieurs films et séries TV et travaille dès 2009 sur son premier documentaire Oh my heart (Aydil, 2011), où sont présentées un groupe de femmes kurdes forcées de vivre dans une société sans hommes. Sélectionné au Festival de Carthage, le film est censuré en Syrie. En 2013 il réalise son premier long métrage documentaire, Le Sergent immortel ( Al-Arakib Al Khaled , 2014, 75’), qui évoque sa vie tiraillée entre son service militaire dans l’Armée Syrienne et son travail sur le tournage d’ Une échelle pour Damas de Mohammed Malas (2013), puis sa décision de déserter. Il vit alors plusieurs mois en clandestinité, et achève le montage du film avant de quitter illégalement la Syrie en 2013 et de se réfugier à Beyrouth. Projeté à Locarno en 2014, Le Sergent immortel remporte le prix du «Meilleur documentaire» du BBC Arabic Festival. C’est à Beyrouth que Ziad Kalthoum réalise Le Goût du ciment , qui voyage et remporte plusieurs prix (Sesterce d’Or du meilleur documentaire aux Visions du Réel, prix Doc Alliance ... )

Télécharger le programme complet

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Informations pratiques

16 décembre 2017 - 14h30-17h15

Galerie Colbert, auditorium
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles
Réservez vos places pour la journée du 16 décembre : rsvp @ inha.fr