Les révolutions littéraires de Paris (1815-1848)Paris, capitale de révolutions

L’Institut d’études avancées de Paris organise chaque année des cycles de conférences consacrés aux sciences humaines et sociales. Animées par des spécialistes du domaine, ces conférences sont ouvertes au public et se déroulent à l’hôtel de Lauzun, Ile Saint-Louis.

Le cycle de conférences Paris, capitale de révolutions porte sur les révolutions politiques, culturelles et scientifiques qui ont marqué la ville du milieu du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle. Il est organisé par Pierre Serna, professeur d'histoire à l'université Paris I Panthéon Sorbonne et directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française.

Description de la séance

L'histoire littéraire raconte volontiers le temps du romantisme comme une série de révolutions formelles dont Paris - ses salons, ses cénacles, ses salles de théâtre, ses boulevards - serait la scène. Dans le même temps, Paris ne cesse d'être construite comme "ville révolutionnaire" ou "révolutionnée" par la littérature, aussi bien par le théâtre qui colle à l'actualité politique, que dans les romans (chez Balzac, George Sand, Eugène Sue) et dans l'abondante littérature de "tableaux de Paris" depuis les Hermites d'Etienne de Jouy (1811) jusqu'au grand collectif illustré publié par Hetzel en 1844, Le Diable à Paris. 1830 et 1848 ont enfin été décrites comme des "révolutions littéraires", provoquées par la littérature qui aurait travaillé les esprits, préparé à l'insurrection, diffusé les idées sociales. C'est ce temps politique de la littérature, qui aurait été clos par l'échec de 1848, que l'on évoquera ici, dans une série de vignettes où les usages politiques de la littérature croiseront les modalités d'invention littéraire de la capitale.

Judith Lyon-Caen est historienne, maîtresse de conférences à l'EHESS, spécialiste des usages sociaux et politiques de la littérature au XIXe siècle et des relations entre littérature et histoire. Elle a notamment publié La lecture et la vie, les usages du roman au temps de Balzac (Paris, 2006) et chez Gallimard dans la collection "Quarto", des éditions ‘historiennes’ de corpus romanesques du XIXe siècle (Eugène Sue, Alexandre Dumas, Jules Barbey d'Aurevilly). Ses recherches actuelles portent sur les formes de l'inscription littéraire de l'expérience historique, en particulier dans les romans de Jules Barbey d'Aurevilly, et sur les processus de politisation/dépolitisation de la littérature au XIXe siècle.

Lieu et horaire
16 février 2016 - 18h-19h30
Hôtel de Lauzun
17 quai d’Anjou 75004 Paris

Les inscriptions pour cette conférence sont closes.

Plus d'informations : www.paris-iea.fr