Esthétique scientifique : l’héritage royal dans les collections de minéralogie du Muséum national d’histoire naturelleSéminaire patriNat

« PatriNat - Patrimonialisation du savoir naturaliste » constitue l’un des projets scientifiques portés par le Centre André Chastel. Il est financé par le nouveau programme Convergence de la COMUE Sorbonne – Universités ; lauréat en juin 2014 de l’appel à projet issu de la thématique « Sciences et Patrimoine culturel ». PatriNat s’est donné pour mission de mettre en évidence la perméabilité entre les sciences naturelles et l’histoire de l’art. L’approche interdisciplinaire du projet repose sur la mise en commun des travaux de l’équipe. Enseignants-chercheurs, conservateurs et étudiants rattachés à l’UPMC, au MNHN, à la BnF et à Paris-Sorbonne, questionnent le statut patrimonial d’objets naturalistes à la lumière de leur spécialité en taxidermie, minéralogie, muséologie et iconographie scientifique.

Jusqu’à son terme, en décembre 2015, le projet PatriNat propose à un public de chercheurs et d’étudiants un cycle de séminaires rendant compte de l’avancée des travaux de chacun de ses membres.
Chaque séance se clôture par un petit banquet au cours duquel vous êtes invités à échanger avec les intervenants.

Programme des interventions :

Troisième séance du cycle de séminaires organisé dans le cadre du projet sur contrat PatriNat, sous la responsabilité de Thierry Laugée, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, rattaché au Centre André Chastel. Il se tiendra à l’INHA, en salle Ingres (2e étage), le 19 mai à partir de 18h.

Stéphane Castelluccio (CNRS), François Farges (MNHN)
« L’héritage royal dans les collections de minéralogie du Muséum national d’histoire naturelle : Origines, variété, richesse et intérêts »

L'étude de la description et de l'iconographie des objets en pierres dures (Stéphane Castelluccio) ainsi que des échantillons de minéralogie et de pierres précieuses de la Couronne (François Farges) permet de suivre l'évolution de leur approche, de leur évaluation, de leurs « utilités ». En particulier, l'analyse sémantique des termes employés dans les inventaires ainsi que l'évolution iconographique sera présentée entre l'Ancien Régime (XVII-XVIIIe siècles) jusqu'aux débuts du XIXe siècle grâce à différents questionnements. En particulier, quelle approche, esthétique, minéralogie ou pédagogique était privilégiée selon les circonstances historiques (Ancien Régime, Révolution, Empire) : le document (inventaire, correspondance, description des salles) ou l'usage projeté (dépôt au Jardin de roi, demande d'objets au Louvre...) La double approche de Stéphane Castelluccio et François Farges permet de mettre en lumière l'importance croissante de l'image par rapport au texte et ce, dès la fin du XVIIIe siècle. Elle permet aussi de mieux comprendre le décalage entre la théorie et la pratique (intérêt des vases de pierres dures pour emploi des minéraux et leur discrétion dans les textes et les salles...), ainsi que la naissance de "nouvelles sciences" telle la cristallographie et les errements de ces premiers minéralogistes, entre les cristaux des naturalistes et les gemmes des lapidaires.

Avec le soutien des institutions suivantes :

Bibliothèque nationale de France (BnF), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), Université Paris-Sorbonne, Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Sorbonne Universités.

Accéder à plus d'informations

19 mai 2015 - 18h
Galerie Colbert
Salle Ingres
Institut national d’histoire de l’art
entrée libre

Accès

2, rue Vivienne
75002 Paris