Photographie d'architecture et publicationJournée d'études doctorales en histoire de l'architecture

Marcel Gautherot, Ministère de l'éducation et de la santé publique, Rio de Janeiro, Brésil, 1946-1950, ©Instituto Moreira Salles, São Paulo

Illustration : Marcel Gautherot, Ministère de l'éducation et de la santé publique, Rio de Janeiro, Brésil, 1946-1950, © Instituto Moreira Salles, São Paulo

5 juin 2014 - 9h30
Salle Walter Benjamin - Galerie Colbert
entrée libre

Accès

6 rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris

Le thème de la  photographie et de la publication architecturale, terme qui recouvre ici de manière large livres, revues et albums ouvre sur plusieurs pistes de recherche. Jusqu'à présent, l'hypothèse d'une transformation du livre d'architecture par la photographie a prédominé dans l'historiographie architecturale. Valorisant l’alliance entre photographie et architecture dans les années vingt, les historiens de l’architecture ont considéré le livre d’architecture de langue allemande de cette décennie comme un creuset d’exploration de nouvelles formes visuelles, mais également de nouvelles logiques perceptives, en accord avec le slogan « Nicht mehr lesen ! sehen ! » (« Ne plus lire, voir !»). Dans cette optique, ont été étudiées les stratégies visuelles à l’œuvre dans les publications de nombreux auteurs (Le Corbusier, Giedion, etc.)

On peut aussi inverser cette proposition : quels sont les effets de la publication sur l’image photographique ? Il semble que le rapport de la photographie avec le travail spécifique sur son support éditorial, en aval de la prise de vue, mette en jeu « le rapport texte/image, la succession des pages, l’acte même de feuilleter un volume. » (O. Lugon). Les questions soulevées par cette proposition sont multiples. Au-delà de l'esthétique, des usages et du statut de la photographie d'architecture dans les publications spécialisées ou dans la presse généraliste, elles concernent la chaîne des acteurs de la publication : l'étude de leurs interventions sur le matériau photographique publié, dans le cadre contraignant de la page ou du panneau d’exposition, « en aval » de la prise de vue, reste à faire. Il s'agit enfin d'évoquer les rapports de subordination de la photographie à l’architecture, des photographes aux architectes, encore fréquents au début du XXe siècle, qui s’expriment notamment dans l’absence de signature des photographies.