Art et chimieRévéler les savoir-faire de l'orfèvrerie médiévale

24 juin 2014 - 14h30
Collège de France
Amphithéâtre Marguerite de Navarre
11, place Marcelin-Berthelot • 75005 Paris

Accès

11, place Marcelin-Berthelot
75005 Paris

Comment révéler, en observant et en analysant de remarquables parures mérovingiennes, la richesse des savoirs techniques et la circulation des peuples et des matières au Moyen Âge ?
C’est ce que proposent d’aborder lors d’une étude « en direct », sous l’angle de la chimie et de l’histoire de l’art, le Pr Philippe Walter et Isabelle Bardiès-Fronty, conservateur en chef au musée de Cluny.
En 1862, furent mises au jour dans une gravière des environs de Valence d’Agen (Tarn-et-Garonne), deux fibules aquiliformes et une plaque-boucle de ceinture qui figurent au rang des plus beaux ensembles de l’art wisigothique en Europe. Probablement issues d’une même sépulture du VIe siècle, elles témoignent du raffinement des artistes au début du Moyen Âge. Le thème animalier des deux aigles aux formes stylisées, l’élégance géométrique
de la plaque-boucle et les couleurs brillantes des trois objets sont autant de caractéristiques de l’orfèvrerie des Wisigoths, installés dès le Ve siècle au sud-ouest de l’Europe et dont les capitales de royaumes furent successivement Toulouse et Tolède.
Les techniques de la dorure et les incrustations de verre et de grenat, mieux comprises grâce aux analyses scientifiques, illustrent les savoir-faire des artisans et nous racontent la circulation, parfois sur de longues distances, des matières employées pour décorer ces objets de parure.