Quelques réflexions sur la réception du documentaire

Mardi 27 mai 2008
18 h-19 h30
Salle Giorgio Vasari
2 rue Vivienne
75002 Paris

accès : 6 rue des Petits Champs

« Le docucu, ça les emmerde, les gosses et comment »

On se souvient de cette remarque de Raymond Queneau qui, à sa manière, pose le problème de la réception du documentaire, du moins d'une certaine forme de documentaire.

À première vue, la situation est assez paradoxale : mal aimé et marginal dans le cadre du cinéma distribué en salle, le documentaire apparaît en même temps comme très présent dans d'autres cadres où il semble fonctionner sans problème (par exemple, à la télévision). Mais il y a plus : depuis peu, plusieurs documentaires ont connu en salle un véritable succès (Elle s'appelle Sabine) et parfois même suscité un véritable engouement (La marche de l'empereur, Mondovino, Le cauchemar de Darwin). Les choses ne sont donc pas aussi simples.

On tentera de décrire et de comprendre la situation du documentaire dans sa relation au spectateur aux niveaux cognitif et affectif, mais aussi en termes de système d'attente, de contrat de lecture et de relation à l'espace communicationnel dans lequel il est vu.

Roger Odin est professeur émérite de Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université de Paris 3 - Sorbonne Nouvelle où il a dirigé l'Institut de Recherche en Cinéma et Audiovisuel de 1983 à 2003. Théoricien de l'approche sémio-pragmatique (Cinéma et production de sens, A. Colin, Paris, 1990 ; De la fiction, De Boeck, Bruxelles, 2000), il s'intéresse tout particulièrement au cinéma documentaire (L'âge d'or du cinéma documentaire : Europe années 50, 2 volumes, L'Harmattan, Paris, 1997) et aux productions amateurs (Le film de famille, Méridiens-Klincksieck, 1995 ; « Le cinéma en amateur », Communications n°68, Le Seuil, 1999). Il a commencé depuis peu une recherche sur le thème « Villes, identité et cinéma ».

Rencontre organisée par le Département des études et de la recherche (« Cinéma », programme coordonné par Irène Bessière)