Peintures italiennes dans la Gemäldegalerie de Berlin. Etudes de cas : histoire des collections, des présentations et des attributions.

Le mercredi 15 mars 2006
18h

Salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

Cas peu courant au sein des grandes galeries de peintures, la Gemäldegalerie de Berlin, coincée entre le Tiergarten et le quartier hypercontemporain de la Postdamer Platz, a connu des vicissitudes que son visiteur d'aujourd'hui n'imagine guère. Installée dans de nouveaux locaux depuis juin 1998, elle a connu de nombreux déménagements, et d'autres sont annoncés. Quant à la collection, les graves pertes dues à la seconde guerre mondiale, à la partition due à la division de la ville, ont créé un sentiment de ‘bizarre', une insécurité dans la détermination de la localisation des œuvres qui a contribué à occulter la réalité de son existence et la continuité de son accessibilité publique.
Le fonds de peinture italienne, très célèbre, montre étonnamment des lacunes graves, spécialement pour le Seicento. Si un panorama historique et une large couverture géographique peut être présenté du Trecento au Cinquecento, il ne manque pas de problèmes ardus d'identification, qui seront présentés dans cette communication.
Celle-ci permettra également de montrer, à partir d'études de cas, comment une bonne partie des tableaux conservés dans les musées de l'ancien Berlin-Est n'ont pu être que difficilement étudiés jusque dans les années récentes, surtout à partir de photographies, alors qu'ils étaient dans des conditions de préservations précaires. Aussi beaucoup de jugements reflètent-ils surtout les idées préconçues.
Les tableaux du XVIIe siècle sont en grande partie célèbres, aussi à cause de leur provenance illustre (Giustiniani), mais les énigmes et les solutions possibles d'attributions ne manquent pas, comme le prouve le Tobie rendant la vue à son père, attribué à un suiveur de Caravage....
De nombreux noms de protagonistes manquent encore, comme également un maillage représentatif des artistes de second plan. Sans les nombreuses judicieuses acquisitions des années 1960-1970, ce secteur, appelé à devenir un des points forts des futures collections berlinoises, pourrait apparaitre comme presque désert ...

Après avoir étudié Giovanni Bilivert et participé à l'exposition Seicento Fiorentino (Florence, Palais Strozzi, 1986-1987), Roberto Contini a soutenu un doctorat sur Pietro Ricchi à l'université de Pise et travaillé à la Surintendance pour les biens artistiques du Piémont. Il a été commissaire des expositions Artemisia Gentileschi (1991), Giovanni Serodine (1993), Pietro da Cortona e la sua terra (1997) et a en outre publié le catalogue des peintures italiennes du XVIIe et XVIIIe siècles du Musée Thyssen Bornemisza de Madrid). Il est actuellement conservateur des peintures italiennes et espagnoles à la Gemäldegalerie de Berlin. Roberto Contini est à Paris pour le mois de mars 2006 comme Professeur invité Fondation de France - INHA. Son séjour lui permettra de travailler sur le catalogue des peintures italiennes de la Gemäldegalerie.

Contact : programmation@inha.fr