Le tableau et la scène : Peinture et mise en scène du répertoire héroïque autour dʼAntoine et Charles Coypel

16 - 17 mai 2011
Musée des Beaux-Arts de Nantes


Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Inscription recommandée au 02 51 17 45 70
Pour participer aux ateliers du mardi 17 mai 2011 prière d'écrire à l'adresse suivante spectacles17e18e gmail.com


Que la Cléopâtre avalant le poison de Charles-Antoine Coypel, ou le Portrait de Mademoiselle Clairon en Médée de Carle Vanloo, soient empreints d'un imaginaire lié au théâtre, semble une évidence. Mais la formulation positive de leur « théâtralité » pose question. Trop souvent réduite à une qualité seulement sensible, désignant toute recherche ostentatoire de l'effet (la grandiloquence des mouvements, l'exacerbation des sentiments ou encore la pompe des décors), la « théâtralité » se déplace au contraire dans le paysage historique en fonction d'idées et d'expériences concrètes relatives aux arts dramatiques. Elle peut dès lors être repérée, et même définie par l'examen du théâtre lui-même, dans son authentique perspective du XVIIIe siècle – à travers l'étude de sa dramaturgie, de ses décors et de son espace scénique, du jeu ou du costume de ses acteurs… Toutefois, si l'œuvre d'un Coypel ou d'un Fragonard emprunte indéniablement à l'imaginaire théâtral, cette « source » s'affirme-t-elle, au sein du tableau, comme une simple référence, ou devient-elle « ressource » – soit l'occasion, pour l'artiste, de découvrir au contact du théâtre des qualités expressives propres à l'art de peindre ?

La seconde journée prolongera cette réflexion, en s'appuyant sur des ateliers de mise en scène réunissant praticiens et chercheurs. L'hypothèse est que la tension entre « sources » et « ressources » est également féconde pour le travail scénique contemporain. Dans quelle mesure les tableaux peuvent-ils être considérés comme des documents susceptibles d'aider à la connaissance, voire à la restitution des pratiques scéniques en usage à la même époque ? Les ateliers examineront, à partir d'un tableau donné, les éléments qui, soit repris tels quels et prolongés, soit adaptés, peuvent nourrir l'interprétation d'une scène en spectacle vivant.

Sans conclure hâtivement de l'influence d'un art sur l'autre, les deux journées questionneront les rapprochements entre peinture et scène, la manière de les raisonner, mais aussi de les expérimenter.



Programme

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