Le public et la politique des arts au siècle des Lumières Célébration du 250e anniversaire du premier Salon de Diderot-1759

17, 18 et 19 décembre 2009
Galerie Colbert
Auditorium (rdc)
2 rue Vivienne
75002 Paris

Accès : 6 rue des Petits-Champs

Avec l'invention du public, le rôle de la critique et des médias, la culture encyclopédiste, la réévaluation des valeurs du passé et la politique réformatrice qui facilite l'émergence d'un nouvel art urbain face à l'art de cour, ce sont autant de questions apparues en Europe au XVIIIe siècle que l'histoire stylistique des œuvres et des artistes, traditionnelle, ne traite guère. Du moins, les études qui se consacrent à la production artistique du siècle des Lumières, dans le champ des sciences humaines à l'université, par exemple, ne touchent que trop peu le public d'aujourd'hui, largement sous-informé de l'extrême diversité des arts au XVIIIe siècle et des mécanismes qui les réunit dans l'idée même de progrès.
Agissant parmi le public, comme amateur très averti, certes, et donneur de leçons imaginatives et morales, Diderot, critique d'art, témoigne pour ce public autant qu'il l'incite à réagir. La diffusion restreinte, par une correspondance manuscrite qu'étaient ses Salons, n'oblitère en rien – au moins au plan symbolique – ce rôle de témoin et d'incitateur du philosophe qui peut être comparé à celui des meilleurs chroniqueurs, vulgarisateurs ou théoriciens de l'esthétique de son temps.

En souhaitant instrumentaliser l'histoire de l'art selon une large perspective culturelle, on peut chercher quel trait d'union favoriserait le rapprochement des sensibilités de deux périodes séparées par deux siècles et demi d'histoire : solliciter la mémoire de Diderot garantit l'ouverture qui s'impose dans un domaine qui nécessite ce faisceau des connaissances que lie la « réunion des arts ».

Il apparaît que la célébration du 250e anniversaire du premier Salon de Diderot (1759-2009) pourrait être l'occasion d'illustrer cette valeur patrimoniale de l'histoire de l'art revisitée.

Le Centre Ledoux en partenariat avec l'association GHAMU (Groupe Histoire Architecture Mentalités Urbaines), souhaite donc ouvrir ses activités à la sensibilisation du public à l'art du XVIIIe siècle, dans ce que celui-ci partage de plus nouveau avec la pensée progressiste des Lumières.

Ce colloque universitaire est donc largement ouvert aux amateurs et professionnels de la culture.

Quatre grands thèmes se partagent les trois journées :

I - Autour de 1759 : micro-chronologie politico-artistique (1744-1765)
II - Formation et stratégies de carrière des artistes
III - L'imaginaire « à l'antique » et le « progrès des arts »
IV - La réception des œuvres, des projets et des polémiques artistiques

Programme

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