Le Gothique de la Renaissance

12-16 juin 2007

Inscription : marie-laure.allain@inha.fr

Entrée : 10€ - gratuit pour les conservateurs, chercheurs, enseignants et étudiants.

Institut national d'histoire de l'art
auditorium
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits-Champs

Organisé par le Centre Chastel (UMR 8150), avec le concours de l'INHA (axe : Histoire de l'architecture), et en partenariat avec les universités de Toronto (Canada), Leuven (Belgique) et Cologne (Allemagne).

Comment interpréter le gothique du XVIe siècle ? Qualifié de « tardif », il est souvent considéré comme l'ultime survivance d'un Moyen Âge attardé, dépassant ses limites chronologiques. Et pourtant, dans de nombreux centres de la culture européenne, ce sont des formules novatrices, riches et raffinées, élaborées par des artistes prestigieux et encouragées par des mécènes éminents, qui naissent, à la fin du XVe et au début du XVIe siècle. Ce gothique « nouveau », souvent désigné en son temps comme « moderne », connaîtra une fortune européenne jusqu'en 1540, plusieurs décennies après la première apparition des formes « à l'antique ». De fait, de nombreux monuments-clefs appartenant à cet art ont été conçus après 1500 : les voûtes en éventail de Kings College Chapel à Cambridge, les façades du transept de la cathédrale de Beauvais, la flèche septentrionale de la cathédrale d'Anvers, le porche sud de Louviers, la chapelle du condestable à Burgos ou les voûtes spectaculaires de la salle de Wladislaw à Prague pour ne citer que les exemples les plus célèbres. Néanmoins, l'idée prévalant encore dans bien des ouvrages d'histoire de l'art, que ces formes gothiques persistent inopportunément à une époque qui n'est pas la leur, empêche de les accepter comme des produits légitimes de la culture du XVIe siècle.
Organisé dans le cadre des rencontres d'architecture européenne, le colloque propose d'examiner objectivement ce Gothique au temps de la Renaissance dans son contexte européen, civil et religieux, autour des problématiques suivantes : Innovations structurelles, Inventions formelles et décoratives, Groupes stylistiques et leur évolution, Grandes personnalités artistiques, Architecture théorique, Apports réciproques de l'art gothique et de l'art « à l'antique ». Seront exclues (ou traitées rapidement) les questions d'ordre archéologique (établissement des datations, restitutions) ou touchant à l'histoire des chantiers (organisations, technique), l'accent devant être mis sur les caractéristiques formelles. Il ne s'agit pas non plus d'écrire en négatif l'histoire de la Renaissance, mais au contraire de comprendre quelles passerelles, quels enrichissements réciproques relient ces deux esthétiques diamétralement opposées en apparence et que pourtant certains architectes ont pratiquées conjointement.

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