La fabrique de l’archéologie en France

Jeudi 14 février et vendredi 15 février 2008

Institut national d'histoire de l'art
Auditorium
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Inscription : www.inrap.fr
L'inscription permet un accès prioritaire dans la limite des places disponibles

En France, dans un paradoxal déni du passé, les fondements de l'archéologie ont été longs à émerger. Si, dès le milieu du XIXe siècle, l'État met en place des structures de recherche en Italie, en Grèce, en Egypte, en Syrie ou en Extrême-Orient, il faudra attendre 2002 pour que la France se dote d'un institut de recherche dévolu à la « sauvegarde par l'étude » du passé de son propre territoire. Pourtant, de l'abbé Cocherel qui organise le sauvetage d'une sépulture néolithique à Houlbec-Cocherel en 1685, à Boucher de Perthes qui révolutionne l'idée même de l'origine de l'homme au milieu du XIXe siècle, ou à André Leroi-Gourhan qui renouvelle l'archéologie préhistorique dans l'après-guerre, nombreux furent les précurseurs de la science archéologique en France.
Comment se constitue-t-elle à partir de la Renaissance ? Quel fut le rôle des antiquaires ? Comment fouillait-on au XIXe siècle ? Pourquoi un musée des Antiquités nationales ? Comment comprendre que la loi de 1913 sur les monuments historiques oublie les vestiges archéologiques ? Pourquoi Vichy légifère-t-il ? Quelle est l'incidence de la décolonisation ? Qui invente l'archéologie de sauvetage ? Comment se consolide l'archéologie préventive ? Où sont les enjeux de l'archéologie aujourd'hui ?
Ce colloque contribuera à l'histoire de la discipline, son émergence en France à partir de la Renaissance jusqu'à son développement au XIXe siècle et à sa reconnaissance légale en 1941, jusqu'à l'irruption de l'archéologie de sauvetage dans les années 1970 et à la structuration récente de l'archéologie préventive.

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