L’histoire des arts à l’école : vers un nouvel humanisme ?

Vendredi 18 décembre 2009
15h-18h
Galerie Colbert
Salle Vasari (1er étage)
2 rue Vivienne
75002 Paris

Accès : 6 rue des Petits-Champs

Dans le cadre du :

Séminaire de recherches doctorales transdisciplinaires
L'art et la culture dans Les politiques educatives
Généalogie et perspectives
(XVIIIe - XXIe siècles)

L'histoire des arts à l'école : vers un nouvel humanisme ?

Marc FUMAROLI
professeur honoraire au Collège de France

Etienne JOLLET
professeur à luniversité de Paris X

Eric DUMAITRE
professeur de philosophie

Anne RUELLAND
architecte, directrice des Publics à la Cité de l'architecture et du patrimoine

L'introduction récente d'un enseignement obligatoire d'histoire des arts à l'école, représente une innovation dont les conséquences peuvent être importantes. Cette réforme semble confirmer la tendance qui, depuis quelques années, caractérise la révision des programmes scolaires.

Après avoir longtemps souscrit aux théories sociologiques qui, au nom de l'égalité des chances, favorisaient l'acquisition des compétences au détriment des contenus, le système éducatif s'attache désormais à corriger les dérives d'un certain formalisme et à privilégier la dimension culturelle et esthétique du savoir sur les œuvres.

Une telle évolution fait nécessairement écho aux bouleversements qui affectent la place du savoir et de la culture dans notre société. L'hégémonie de l'image sur l'écrit, l'omniprésence et la marchandisation de la culture, l'évanouissement progressif de la frontière entre « culture cultivée » et divertissement, ont contraint l'école à assumer un rôle nouveau. En même temps que la transmission des connaissances, il lui faut désormais convaincre de la supériorité du savoir sur l'ignorance.

Dans ce contexte, quel peut être le rôle de la légitimation d'un savoir théorique et historique sur l'art ? Comment le nouvel enseignement d'histoire des arts peut-il contribuer à l'entreprise de relégitimation de l'école elle-même ? La pluridisciplinarité propre à l'histoire des arts peut-elle favoriser l'émergence d'une unité qui fait défaut entre les disciplines scolaires ? De même, la connaissance artistique peut-elle aider à donner sens au travail de l'élève en réconciliant à ses yeux ce qui relève du « sensé » et du « sensible » ? Et, en définitive, peut-elle ménager les conditions propices à cet otium désignant, pour Marc Fumaroli, l'expérience du « recul et du repos » si précieuse pour la construction du goût ?

Programme

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