L’histoire de l’art et ses objets, les objets médiévaux et l’histoire de l’art.

Le mercredi 22 novembre 2006
9h-17h30

Institut national d'histoire de l'art
Salle Giorgio Vasari
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

Inscrite dans le programme « Histoire de l'histoire de l'art », cette journée d'études tentera d'interroger une notion, celle d'objet d'art, dans un contexte déterminé, celui de l'histoire de l'art du Moyen Âge. Les productions de l'orfèvrerie, de l'émaillerie, de l'ivoirerie ou encore du tissage et de la tapisserie seront envisagées non pour elles-mêmes mais pour le discours qu'elles ont suscité aux XIXe et XXe siècles.

L'axe de réflexion proposé pour cette journée est donc le suivant : de quelle manière les historiens de l'art envisagent-ils les objets d'art du Moyen Âge ? Comment abordent-ils une catégorie d'objets relevant d'un art qu'ils qualifient successivement de « mineur », « industriel », « appliqué », « somptuaire » ou encore « décoratif » ? Aussi conviendra-t-il d'interroger la pertinence et la cohérence de la locution « objets d'art », quitte à la réévaluer. Il s'agira, dès lors, d'évoquer les problèmes de méthode inhérents à son application en se demandant si celle-ci ne conduit pas à un isolement, voire une discrimination, des objets étudiés vis-à-vis d'autres formes de création artistique. Nous nous emploierons également à déterminer comment l'histoire de l'art appréhende ces œuvres et, réciproquement, à définir ce que la fréquentation de ce type d'objets apporte à la discipline. Afin de répondre à ces questions, il nous faudra enfin envisager l'histoire récente de ces objets anciens. À cet effet, une table ronde sera consacrée aux liens unissant l'histoire de l'art aux collections et aux musées. Nous pourrons alors nous demander si la mise en valeur des qualités esthétiques et techniques de ces objets médiévaux ne se fait pas aux dépens d'une explicitation de leurs fonctions originelles. Par ailleurs, nous pourrons étudier la « mise en scène » de ces œuvres au sein des collections privées et publiques ainsi que les conséquences de cette exposition sur leur « mise en ordre » au sein d'une histoire de l'art.

Avec Daniel Alcouffe (conservateur général honoraire), Elisabeth Antoine (musée du Louvre), Monique Blanc (musée des Arts Décoratifs), Jean-Pierre Caillet (Université Paris X-Nanterre), Armelle Le Gendre, Anne-Orange Poilpré (Université Nancy II), Elisabeth Taburet-Delahaye (musée national du Moyen Âge, Thermes et Hôtel de Cluny), Frédéric Tixier (Université Paris X-Nanterre - INHA).

Documents joints