L’art italien entre classicisme et modernité,

Mercredi 6 février
9h30 – 17h

Institut national d'histoire de l'art
Salle Vasari
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

« Le moment est peut-être venu de refaire cet examen de conscience, qui dans les années de l'immédiate après-guerre a été manqué. Je crois, pour ma part, que le futurisme n'a pas été une flambée romantique, mais au contraire le dernier des classicismes, ou bien la parodie du classicisme, ce qui finalement revient au même. »

Lionello Venturi, Pretesti di critica, Milano 1929

Les récentes études sur l'art italien entre 1789 et 1939 ouvrent de nouvelles perspectives et invitent les chercheurs à questionner les notions véhiculées par la tradition historiographique. Les frontières entre « classicisme » et « modernité » doivent être réinterrogées pour rendre compte d'une situation non strictement bilatérale, comme ces classifications le laissent à penser, mais complexe, certes nourrie d'oppositions et de conflits, mais aussi riches d'échanges, voire de recouvrements. Les points de repères devront être redéfinis. Comment parler d'art italien au moment même où l'unification est en cours et l'uniformisation culturelle loin d'être accomplie ? Comment analyser l'art et le discours critique au regard de l'élaboration et de l'affirmation de l'identité nationale italienne ? Une attention à l'ancrage régional des différentes écoles et mouvements permettra d'éviter les anachronismes et de garantir la prise en compte d'une microhistoire nécessaire à la compréhension de phénomènes plus larges. Dans cette perspective, que peuvent nous apprendre les études sur les institutions et les expositions qu'elles ont générées ? De plus, le cadre européen devra être pris en compte. On pense évidemment aux échanges et aux regards croisés entre Italie et France qui participent au premier plan à la définition d'une voie italienne de l'art.
Entre tradition classique et destin moderne, l'art italien se trouve au centre d'une série d'enjeux esthétiques, historiques et politiques. Par des contributions sur les différentes pratiques artistiques, sur la critique et l'histoire de l'art de la période prise en compte, cette journée d'études vise, en partant du champ des études italiennes, à engager une réflexion sur des problèmes historiographiques dont l'importance dépasse les frontières italiennes.

Coordination Marion Lagrange (Université Bordeaux III), Christian Omodeo (INHA, Université Paris IV – Sorbonne) et Johan Popelard (INHA, Université Paris I – Panthéon Sorbonne).

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