L’architecture du palais de justice : une rétrospective franco-américaine 1991-2006

26 et 27 mars 2009
9h-17h
Galerie Colbert
Auditorium
2 rue Vivienne
75002 Paris

accès : 6 rue des Petits-Champs

Au début des années 1990, les Etats-Unis comme la France, confrontés à la nécessité de renouveler le programme du palais de justice, ont lancé d'ambitieux programmes de construction, destinés à remédier au manque d'espace et à la fonctionnalité défectueuse des équipements, défauts que la montée en puissance de l'activité judiciaire et des tâches administratives avait accentués.
Les édifices construits dans ce cadre sont également caractérisés par la volonté, nouvelle, de trouver un équilibre bien pensé entre transparence, sécurité et immanence. Si l'histoire des lieux de justice avait, dans les deux pays, été jalonnée de prototypes architecturaux identifiables, à partir des années 1930, le palais de justice s'était progressivement transformé en un immeuble administratif anonyme, à la faible identité judiciaire. Le défi relevé par les deux programmes, axés sur la qualité et l'innovation architecturales, a dès lors consisté à réinventer le palais de justice, grâce à des édifices répondant au besoin d'espaces modernes et fonctionnels, tout en tenant compte de la nécessité, dans nos sociétés démocratiques, d'une forme de représentation symbolique de la justice.

Aux États-Unis, le Design Excellence Program de l'agence de logistique du gouvernement (General Services Administration, GSA) prévoyait la construction de 160 palais de justice fédéraux en 15 ans. En France, la Délégation générale au programme pluriannuel d'équipement (DGPPE) a orchestré la construction d'environ 20 palais de justice en 15 ans.

Au moment où ils s'achèvent, la Conférence, organisée conjointement par l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et la Graduate School of Design de l'Université Harvard, se propose de faire le bilan des deux programmes, en mettant en perspective leur contribution à l'évolution de l'architecture judiciaire. Les exposés émaneront de spécialistes du droit et de magistrats, ainsi que d'historiens de l'art et d'architectes ; ils feront le lien entre dispositif architectural, rôle et fonctionnement de la justice.
Parmi les interrogations que suscite cette série de nouveaux lieux de justice, conçus dans les deux pays par d'éminents architectes, il y a celles de savoir comment concevoir un palais de justice fonctionnel, qui ne soit ni l'imitation d'un modèle historique ni un anonyme immeuble de bureaux, comment réussir à configurer un lieu de justice dans un site spécifique et souvent très contraignant, comment concilier le souhait d'un lieu ouvert et accueillant avec le besoin croissant de sécurité.

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