Histoires de la photographie en Espagne. Méthodes et enjeux 1981-2010

Vendredi 24 septembre 2010
Galerie Colbert
2 rue Vivienne
75002 Paris

accès : 6, rue des Petits-Champs

Objet culturel qui bénéficia d'un intérêt particulier dans l'Espagne de la transition démocratique,la photographie s'est associée de façon singulière à l'affirmation d'une identité espagnole. Depuis le début des années 1980, différents protagonistes, artistes ou historiens, ont ouvert des pistes de réflexion sur l'usage et la reconnaissance de l'image photographique.

Dans l'ouvrage collectif Fotografía. Crisis de historia (2004), l'historien de l'art Carmelo Vega questionnait ce qu'il décrivait comme le « paradoxe espagnol ». Préférant faire dialoguer l'analyse d'une réalité locale de la production des images avec leur contexte historique et social, l'historiographie de la photographie en Espagne a privilégié la mise à jour de corpus et leur fonction dans la culture régionale ou nationale. Autour des années 1990, ces « micro-histoires » ont engagé un nouveau rapport à la suprématie des grands centres en affirmant la présence d'une périphérie active. Dans le même temps, l'activité photographique espagnole a trouvé sa place au niveau international en donnant notamment un rôle prépondérant aux questions de l'appartenance et de l'identité.

Dans quelles mesures peut-on alors parler d'une approche paradoxale dans cette manière d'envisager le médium photographique ? Quelle est la spécificité d'un regard espagnol face aux courants internationaux ? A travers celui-ci, peut-on cerner plus précisément la place du Sud dans une configuration historiographique qui est restée jusqu'alors principalement celle du Nord ?

En interrogeant les ambitions et les démarches des historiens mais aussi le positionnement des artistes depuis les 30 dernières années en Espagne, il s'agira d'identifier les caractéristiques de ces discours.

Cette journée d'étude sera l'occasion de réunir des personnalités engagées, aujourd'hui et par le passé, dans cette voie. Il s'agira de dégager les grandes lignes théoriques d'un « modèle espagnol », d'en questionner les enjeux et les limites, enfin d'engager un dialogue critique sur l'actualité de la recherche dans ce domaine.

Les communications seront données en français ou en espagnol, en traduction simultanée.

Contact : sophie.triquet@gmail.com

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