Histoire sociale de l’art, histoire artistique du social

Vendredi 25 septembre 2009
De 10h30 à 13h et de 14h30 à 18h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari-2e étage
2 rue Vivienne
75002 Paris

accès : 6 rue des Petits-Champs

En partenariat avec la Fondation de France, l'Institut national d'histoire de l'art développe un programme proposé par Philippe Bordes, Directeur du Département des études et de la recherche, visant à repenser les relations entre art et société.

L'histoire sociale de l'art apparaît aujourd'hui comme une des méthodes dominantes dans la discipline en ce sens qu'elle est devenue pratique courante – quoique souvent implicite – d'interpréter une œuvre en fonction de facteurs sociaux ou culturels. L'opposition à l'histoire sociale de l'art se limite le plus souvent à invoquer la capacité de l'œuvre à s'affranchir de ses conditions d'émergence et à transcender les époques. Ce refus de la priorité interprétative du lien entre art et société, traduisant souvent une vision idéaliste du monde, a un immense mérite : ce postulat esthétique focalise l'attention de l'histoire de l'art sur l'œuvre elle-même.

Ce programme propose deux grands axes de réflexion, en vue d'approfondir ces interrogations méthodologiques : il s'agit, d'une part, de réévaluer de manière critique les fondements, les méthodes et les grands auteurs de l'histoire sociale de l'art et, d'autre part, de sonder la pertinence d'un renversement de l'approche au profit de l'œuvre.

  • Le premier axe donnera prochainement lieu à la mise en ligne d'une importante bibliographie critique de Burckhardt à nos jours, à la publication d'une anthologie de l'histoire sociale de l'art (janvier 2010), ainsi qu'à deux colloques méthodologiques (décembre 2009 et décembre 2010).
  • Le deuxième axe fédère des chercheurs français et étrangers accueillis à la Galerie Colbert (2009-2010) pour des ateliers collaboratifs d'un mois, débouchant sur des séminaires et des rencontres-débats, centrés à chaque fois sur des cas précis allant de l'antiquité à nos jours.

Pour chacun des thèmes retenus un groupe de huit chercheurs est constitué, comprenant quatre chercheurs confirmés et quatre jeunes chercheurs (niveau Maître de conférences). Les quatre chercheurs confirmés, français et étrangers, sont accueillis à l'INHA pendant un mois, au cours duquel ils ont l'opportunité de se rencontrer régulièrement. Les chercheurs confirmés préparent une intervention en rapport avec les problématiques arrêtées en début de mois, lors des deux jours de séminaires préparatoires. Leurs interventions font l'objet d'un débat public en fin d'atelier.

  • Le troisième de ces ateliers concerne le sujet suivant :« 1998-2008 ».

Given that we understand the field of art as a series of processes, interventions, investigations and inhabitations - it seemed to us that micropolitics and the ability to home in on a set of specific practices while keeping the line of connection to macro concerns - was the best model for understanding what is unique to emergent creative practices and how we interact with them. Here we have mapped out a series of trajectory within the over all grid of our project. The main axis of this trajectory then is between "micropolitics" on the one hand and 'the general public' on the other and these are traversed by the following axes ; - between factuality, indexicality and authenticism and their relation to truth claims, documentary modes and facticity, - between spatiality and topography as locating devices and chronicties and temporalities as an alternative mode of mapping out. Art then enters this in a variety of ways - for some of us it is a location which allows an imaginative rather than empirical entry point into several problematics, for others its a series of specific practices which exemplify contemporary concerns. In addition questions about contemporary spatiality have emerged in the discussion around the demise of traditional public sphere and the need to recognise how alternative spatialities are being mobilised and with them new understandings of the civic, given that the art world is also those infrastructures and those spaces and the possibilities they open up beyond the objects that might be displayed in them. This means that we need to rethink the concept of the "general public" in ways that redefine the civic beyond a notion of collective good.
Irit Rogoff, chercheur invité de l'atelier.

  • Le séminaire public du vendredi 25 septembre en marque l'aboutissement. Interviendront les neuf chercheurs participant à cet atelier :
  • Pascal Beausse, critique d'art et commissaire d'exposition indépendant ; enseignant à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Lyon et à la Haute Ecole d'Art et de Design de Genève
  • Emmanuelle Chérel, enseignante en histoire et théorie des arts à l'Ecole régionale des Beaux-Arts de Nantes
  • Diedrich Diederichsen, professeur de théorie de l'art contemporain, Akademie des Bildenden Künste, Vienne
  • Caroline Jones, professeur d'histoire de l'art, Massachusetts Institute of Technology
  • Vivian Rehberg, directrice du département des Critical Studies et enseignante, Parsons Paris School of Art + Design
  • Irit Rogoff, professeur de Visual Culture, Goldsmith College – University of London
  • Erik Verhagen, maître de conférences en histoire de l'art contemporain, Université de Valenciennes
  • Elvan Zabunyan, maître de conférences en histoire de l'art contemporain, université de Rennes 2
  • Giovanna Zapperi, Institut d'études avancées de Nantes et EHESS

Le programme des interventions

Présentation des participants et références bibliographiques générales

L'argument du programme, ainsi que les modalités de sa mise en œuvre, le détail de ses rencontres, manifestations et publications sont accessibles sur le site de l'INHA : www.inha.fr/spip.php ?rubrique351

Renseignements :
Constance Moréteau
constance.moreteau@inha.fr
Chargée de documentation Fondation de France à l'INHA
Tél:01 47 03 85 20