Contribution à l’étude de la valorisation du patrimoine culturel tunisien : les parcs archéologiques de Carthage et d’Oudhna

Mercredi 22 décembre
17h30

Salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
2 rue vivienne - 75002 Paris
Accès : 6 rue des Petits Champs

Depuis un quart de siècle la Tunisie déploie une stratégie de valorisation de son patrimoine culturel à des fins touristiques. Plusieurs de ses sites sont inscrits par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial, mais, comme tous les pays en situation de développement économique rapide, la Tunisie est confrontée à des problèmes de protection, de restauration et gestion de son patrimoine. L'Etat tunisien, conscient du potentiel que représente ce patrimoine en terme de développement national et local ainsi que des menaces qui pèsent sur celui-ci, a manifesté son intérêt dans une série d'initiatives telles que : la création de parcs archéologiques parmi lesquels le site Carthage et celui d'Oudhna. Carthage : le site de Carthage est parmi les sites culturels de Tunisie celui qui bénéficie de la plus grande notoriété internationale. C'est un site éclaté qui s'inscrit dans un espace d'urbanisation. Cette configuration contribue à rendre le site archéologique difficile à comprendre pour le visiteur qui se trouve confronté à des vestiges séparés les uns des autres par des distances importantes, parfois plus de deux kilomètres, et surtout isolés les uns des autres par des voies routières et des espaces urbanisés. L'ensemble monumental comporte plusieurs pôles particulièrement importants.
Oudhna : Oudhna présente un avantage important par rapport à d'autres ensembles archéologiques. C'est un site qui s'étend sur plusieurs hectares vallonnés dans un paysage très peu urbanisé et qui a conservé un caractère d'authenticité dans un environnement naturel exceptionnel, car non bâti. C'est un site prometteur auquel il faut conserver son cadre naturel. La valorisation de ces espaces est appelée à se traduire par un certain nombre d'actions : les équipements d'accès et d'accueil, d'informations et de vente, les aménagements de présentation des collections, des vestiges et les procédures de protection de l'environnement et des zones archéologiques et urbaines. Au-delà des considérations de valorisation, l'importance donnée au nombre de visiteurs est-elle porteuse d'avenir en terme de développement et de protection ? S'agit-il d'un épiphénomène ou d'une stratégie de développement « patrimonial » durable ?

Natif de Mauritanie, Daouda SOW est chargé sous la direction d'un coordinateur de la mise en valeur du site archéologique d'Oudhna. Il a participé à l'organisation de plusieurs expositions et a notamment travaillé sur la confrérie tijania en Afrique, sur l'image et la représentation de l'homme noir à travers les sources arabes médiévales, sur les enjeux de la valorisation du patrimoine tunisien et a contribué aux publications sur le site d'Oudhna.

Daouda SOW séjourne en France pendant trois mois en tant que chercheur invité dans le cadre du programme « Profession culture » de l'INHA et du Département des Affaires Internationales du Ministère de la Culture.

Contact : maud.brionne@inha.fr et angela.julibert@inha.fr