Bibliothèques d’atelier. Edition et enseignement de l’architecture, Paris 1785-1871

Mine de plomb, plume et encre noire, lavis gris. Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.

Galerie Colbert
Salle Roberto Longhi
29 avril - 9 juillet 2011
Ouverture du mardi au samedi
de 15h à 20h
6, rue des Petits-Champs
75002 Paris

Métro : Bourse ou Palais-Royal




De la fin de l'Ancien Régime au Second Empire, Paris est un creuset exceptionnellement fécond dans le domaine de l'enseignement de l'architecture. La vitalité des ateliers de l'École des beaux-arts, de l'École polytechnique et des autres écoles d'ingénieurs, repose en grande partie sur des pratiques qui relèvent de l'oralité, mais qui s'accompagnent aussi de documents imprimés, tantôt conçus pour servir de fil conducteur à un enseignement, tantôt pour en conserver le souvenir. L'exposition « Bibliothèques d'atelier » confronte ces cours, ces « précis des leçons », feuilles de modèles, ou annales des concours académiques, aux travaux graphiques des élèves, qui s'en inspirent, ou à ceux qu'ils reproduisent. Ces rapprochements permettent de reconstituer les échanges du maître à l'élève, de montrer la diversité des formations au projet d'architecture, donc les différentes approches de la conception architecturale.

La présentation se concentre sur quelques temps forts : le passage de l'Académie royale d'architecture de la fin du XVIIIe siècle aux débuts de l'École des beaux-arts ; les premières années de l'École polytechnique ; les premiers enseignements dispensés à l'École centrale des arts et manufactures ; les cours d'Émile Trélat au Conservatoire des arts et métiers ; enfin les premiers travaux des pensionnaires de la Villa Médicis consacrés à la Grèce.

Les documents présentés, livres et dessins, proviennent de l'École nationale supérieure des beaux-arts, du Conservatoire national des arts et métiers, de l'École centrale des arts et manufactures, de l'Institut national d'histoire de l'art et de collections privées. Les originaux rendent compte de toute une gamme de travaux graphiques, depuis de simples esquisses jusqu'à de spectaculaires panneaux de concours aquarellés, quant aux imprimés, ils offrent un tour d'horizon complet des procédés de reproduction des images. De la gravure sur cuivre, parfois rehaussée manuellement, à la photographie, en passant par la lithographie, la gravure sur acier, la chromolithographie, la phototypie ou l'héliogravure, les principales techniques utilisées au XIXe siècle sont ici illustrées, offrant à la visite un second fil conducteur.