Autour de l’exposition “ L’Action restreinte. L’art moderne selon Mallarmé ”

Mercredi 20 avril
17h30

Salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
2 rue vivienne - 75002 Paris
Accès : 6 rue des Petits Champs

L'exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Nantes du 9 avril au 3 juillet propose une lecture de l'histoire de l'art moderne, de la seconde moitié du XIXe siècle à la fin des années 1960, à partir de la poétique définie par Stéphane Mallarmé (1842-1898). “L'Action restreinte ” est le titre d'un des essais de Mallarmé, recueillis dans Divagations en 1897. Cette formule désigne les limites, mais aussi la concentration de l'action poétique. La poétique mallarméenne est le fil conducteur d'une histoire de l'art moderne en prise avec le langage et sa dispersion. En mars 1970, l'artiste belge Marcel Broodthaers, venu lui-même de la poésie, remarquait : “ Mallarmé est la source de l'art contemporain. Il invente inconsciemment l'espace moderne. ” Broodthaers pensait à la constellation verbale mise en place dans Un coup de dés (1897). Après sa publication tardive en volume (1914), ce poème s'est imposé en effet comme le prototype de toutes les recherches menées au croisement de la poésie, de la typographie et des arts visuels. Mais l'effet de la poétique mallarméenne n'est pas réductible au Coup de dés ; l'exposition explore un spectre plus large.

Jean-François Chevrier, commissaire de l'exposition, propose de réexaminer les échanges entre art et poésie au XXe siècle, sans prétendre en dresser un panorama. Il offre de voir l'exposition elle-même comme une constellation, multipliant des échos proches et lointains entre des oeuvres de provenances et de tendances diverses, essentiellement européennes.

Ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de lettres, historien et critique d'art, Jean-François Chevrier enseigne l'histoire de l'art contemporain à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris depuis 1988 dans le champ des enseignements théoriques. Ses travaux depuis le début des années 1970 l'ont conduit à s'interroger sur des rapports culturels à la fois historiques et contemporains, tels que : littérature et arts visuels, photographie et art moderne, architecture et urbanisme.