Architecture religieuse du XXe siècle en France : quel patrimoine ?

25-26 mars 2004

Lille - Couvent des Dominicains

A la veille du centenaire de la séparation de l'Église et de l'État, la spécificité française du patrimoine religieux du XXe siècle est manifeste. Comme la construction de nouveaux lieux de culte a été prise en charge par les associations représentant les différentes institutions religieuses depuis 1905, la transmission et la préservation de ce patrimoine se pose en des termes nouveaux. Du reste, alors que le XXe siècle, suite aux destructions dues aux conflits mondiaux et aux importantes mutations urbaines, a été l'une des périodes les plus riches en construction de lieux de culte, seuls 121 d'entre eux sont classés à l'heure actuelle au titre des monuments historiques. Les églises en particulier, qui pour les siècles antérieurs représentaient jusqu'à 35 % du corpus des édifices protégés, ne sont plus pour le XXe siècle que 10 % à être classées. A ce particularisme français vient s'ajouter la difficulté d'appréhension de ce patrimoine contemporain. Il paraît nécessaire, pour estimer la valeur patrimoniale des églises, temples, synagogues et mosquées du XXe siècle, de prendre en compte de nouveaux critères d'appréciation. C'est dans ce but que l'Association des archives d'architecture du Nord, la Direction de l'architecture et du patrimoine et l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) organisent cette rencontre. Les trois premières demi-journées seront consacrées à des exposés de chercheurs qui illustrent la diversité des modes d'approche de cet objet : historique, sociologique, artistique, technique ou urbanistique. La dernière session donnera lieu, après les exposés d'intervenants étrangers, à une table ronde sur la protection de ce patrimoine en France.

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