Architecture et théorie. L’héritage de la Renaissance

Colloque international

3 et 4 juin 2009 au CESR, Tours
59, rue Néricault-Destouches
37000 Tours

5 juin 2009 à l'Ensa Paris-Malaquais
14 rue Bonaparte
75006 Paris

Ce colloque s'insère dans un ensemble de manifestations consacrées à la théorie de l'art : une table ronde introductive en avril 2009 sur la problématique organisée à Paris par Milovan Stanic (université de Paris-IV) au Centre allemand d'Histoire de l'Art à Paris et un colloque sur la théorie des arts figuratifs à Saint-Pétersbourg (direction Milovan Stanic) en 2010. Il sera exclusivement dévolu à l'architecture de la Renaissance à nos jours, dans le prolongement du programme de recherche Architectura du CESR, dont l'une des bases est consacrée aux livres d'architecture (XVIe-XVIIe siècles).

En même temps que l'architecture « à l'antique », la Renaissance voit renaître la théorie de l'architecture. Qu'il s'agisse de gloses du traité de Vitruve ou d'entreprises autonomes, les traités fleurissent, du De re ædificatoria d'Alberti (Florence, 1485) à l'Idea della architettura universale de Scamozzi (Venise, 1615), en passant par l'œuvre de Serlio, la plus vaste entreprise éditoriale du Cinquecento, la Regola de Vignole (Rome, 1562) maintes fois rééditée et les Quattro libri d'architettura de Palladio (Venise, 1570). Tous ces ouvrages formalisent une pratique de l'art de bâtir dont les représentations mentales restaient implicites au Moyen Âge, limitées aux transmissions traditionnelles des savoir-faire au sein des corporations. Ils ont été souvent réédités, lus et médités tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles ; et ils marquaient encore l'enseignement de l'École des Beaux-Arts au début du XXe siècle.

Comment la théorie développée dans les traités de la Renaissance a-t-elle contribué à former la pensée architecturale des architectes des siècles suivants ? Telle est la question à laquelle les intervenants, historiens de l'architecture, architectes et critiques contemporains, tenteront de fournir des éléments de réponse.

Organisation scientifique :
Mario CARPO (Georgia Institute of Technology, Atlanta), Jean-Philippe GARRIC (INHA), Frédérique LEMERLE (Tours, CESR), Yves PAUWELS, (Tours, CESR/Université François Rabelais)