Sur les cimaises : prêts des collections de l'INHA - printemps 2023

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art mène une politique de diffusion de ses collections par le prêt d’oeuvres aux institutions culturelles françaises et étrangères.

Les enfants de l’impressionnisme. Au-delà des images

De Pierre-Auguste Renoir à Claude Monet, de Camille Pissarro à Alfred Sisley, les maîtres impressionnistes se sont passionnés pour la description des membres de leur entourage et les enfants y tiennent une place particulière.  Au moment des années 1870 où la IIIe République développe une active politique d’éducation des classes populaires et où Jules Ferry en devient le héros, les artistes s’emparent du sujet des enfants face à la société moderne.

Les œuvres proviennent de collections publiques et privées, mêlant peintures, gravures, dessins, sculptures, photographies, afin de restituer cette question de l’enfance au temps de l’impressionnisme.

La bibliothèque de l’INHA prête dix estampes d’Édouard Manet, Mary Cassatt, Maximilien Luce ou encore Auguste Renoir.

Le commissariat est assuré par Cyrille Sciama, directeur général du musée des Impressionnismes.

Musée des impressionnismes Giverny
Du 31 mars au 2 juillet

 

Maximilien Luce. Voyage dans les collections de l’Institut national d’histoire de l’art

Le musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie a rouvert en février 2019 avec un tout nouvel espace permanent dédié à la vie et l’œuvre de Maximilien Luce, dont la ville conserve la plus grande collection en Europe. Grâce au programme d’accueil des professionnels des musées territoriaux à l’INHA, Jeanne Paquet a pu étudier la riche collection d’estampes de Luce que conserve l’INHA, où une grande diversité de techniques sont représentées, parfois absentes des collections du musée, comme des lithographies en couleurs.

La bibliothèque de l’INHA prête dix-huit estampes de l’artiste, notamment des paysages réalisés aux Pays-Bas, en Belgique et en Angleterre.

La commissaire de l’exposition est Jeanne Paquet, directrice du musée de l’Hôtel-Dieu.

Musée de l’Hôtel-Dieu. Mantes la Jolie
Du 11 avril au 10 juillet

 

Antoine Caron. Le théâtre de l’histoire

Bien qu’Antoine Caron (1521-1599) ait été l’un des peintres les plus influents de son époque, travaillant successivement pour cinq monarques, de François Ier à Henri IV, et pour la reine mère, Catherine de Médicis, et que sa place dans le développement de la peinture française reste dominante, sa carrière n’a pas encore fait l’objet d’une exposition à la hauteur de sa réputation d’alors. L’exposition interroge la place de cette figure artistique fondamentale de la Renaissance française comme inventeur, fournisseur de modèles et de cartons, créateur de motifs dont la fortune se perpétue bien au-delà de sa mort en 1599. La célèbre tenture des Valois prêtée par le musée des Offices de Florence sera au cœur de l’exposition et permettra la révélation de problématiques passionnantes de l’art de la Renaissance : rôle du dessin, échanges entre artiste et commanditaire, remise en question des frontières entre art majeur et art mineur, entre artiste et artisan.

La bibliothèque de l’INHA prête un ouvrage ancien de Jean-Baptiste-Louis Carré (Fol Est 848).

Le commissariat de cette exposition est assuré par Matteo Gianeselli. 

Musée national de la Renaissance, château d’Écouen
Du 5 avril au 3 juillet

 

Paris, capitale de la gastronomie

 Cette exposition vise à faire voyager le visiteur dans la légende gastronomique parisienne, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours, du mémorable banquet de Charles V en 1378, jusqu’au succès contemporain de la capitale issu de son large et réputé répertoire culinaire, mêlant haute cuisine, traditions bourgeoises et populaires et innovations.

La bibliothèque de l’INHA prête une estampe de Jean-Louis Forain (1852-1931), Le cabinet particulier (1873).

Le commissariat est assuré par Loïc Bienassis, historien à l’Institut européen de l’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA), François-Régis Gaudry, auteur et journaliste gastronomique, et Stéphane Solier, professeur agrégé de lettres classiques, chercheur en cultures de l’alimentation, auteur culinaire. Bruno Laurioux, président de l’IEHCA, accompagne également ce projet. 

Centre des monuments nationaux - Conciergerie de Paris
Du 7 avril au 16 juillet

 

Suzanne Valadon. Un monde à soi

Remettre en lumière Suzanne Valadon dans toute sa complexité et son envergure est une des ambitions de cette exposition. Une très large sélection d’œuvres issues des collections publiques et privées européennes et américaines, dont certaines ne sont que très rarement montrées en France, permettra d’appréhender l’étendue et la richesse de la production de l’artiste, du dessin à la peinture. Edgar Degas confirme la vocation d’artiste de Suzanne Valadon quand elle lui montre ses premiers dessins dont il admire la ligne « dure et souple » avant de s’en porter acquéreur. Il lui apprend la gravure sur vernis mou sur sa propre presse et noue une solide amitié avec elle jusqu’à la fin de sa vie.

Une section de l’exposition rassemblera plusieurs dessins et sculptures de Degas ainsi qu’une douzaine de dessins et d’estampes de Suzanne Valadon ayant été collectionnés par Degas. Une autre section sera consacrée au dialogue entre Suzanne Valadon et Toulouse-Lautrec qui l’a représentée en blanchisseuse dans une grande lithographie prêtée par la bibliothèque de l’INHA, aux côtés de deux estampes de Degas et de sept œuvres de Suzanne Valadon.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou –Metz. 

Centre Pompidou – Metz
Du 15 avril au 11 septembre

Gauguin: O outro e eu [The other and I]

Cette exposition s’inscrit dans le programme Historias indigenas du musée d’art de São Paulo (MASP) interrogeant l’indigénisme et l’indigénéité ainsi que les notions contestées de primitivisme et d’appropriation culturelle et les relations entre le Soi et l’Autre. C’est donc surtout le travail de Gauguin à Tahiti, Atuona et Hiva Oa et ses autoportraits qui seront étudiés. Le musée d'art de São Paulo possède les deux œuvres les plus importantes de l’artiste conservées en Amérique latine : Self-portrait (Near Golgotha) (1896) et Poor fisherman (1896).

Les thèmes abordés dans cette exposition seront les changements dans la compréhension de l’identité individuelle dans la culture moderne, ses références à l’art Précolombien, ainsi que les questions d’androgynie et de sexualité.

La bibliothèque de l’INHA prête sept estampes de Paul Gauguin : une zincographie, une lithographie et cinq xylogravures.

Le commissariat est assuré par Fernando Oliva, conservateur au musée d'art de São Paulo. 

Musée d'art de São Paulo (MASP)
Du 28 avril au 6 août

Degas en noir et blanc

Cette exposition, dans la galerie Mansart du site Richelieu rénové, propose d’aborder pour la première fois l’œuvre d’Edgar Degas sous l’angle de son intérêt constant pour les modes d’expression en noir et blanc, eau-forte, monotype, lithographie, photographie, mais également dans son œuvre dessiné et peint. Attisé par une insatiable curiosité technique, soucieux d’expérimentation, il construit un œuvre très original. L’exposition propose un dialogue fructueux entre les médiums réunis par le pouvoir expressif du noir et blanc. Cent cinquante œuvres illustreront la foisonnante variété des supports et des techniques employés par l’artiste. L’œuvre gravé de Degas, ses carnets de dessins et le remarquable ensemble de photographies conservé à la BnF formeront le cœur de l’exposition dont l’intérêt scientifique repose sur la confrontation avec d’autres épreuves, notamment celles de l’INHA.

La bibliothèque de l’INHA prête un important ensemble de vingt estampes de Degas parmi lesquelles des monotypes extrêmement précieux.  

Le commissariat est assuré par Henri Loyrette, président directeur honoraire du musée du Louvre et Sylvie Aubenas, Valérie Sueur-Hermel et Flora Triebel du département des Estampes et photographies de la BnF.

Bibliothèque nationale de France
Du 31 mai au 3 septembre

Plein la vue. Jeux et illusions d’optique dans l’imagerie populaire

L’exposition s’intéressera aux productions de jeux d’optique dans l’imagerie des XVIIIe et XIXe siècles avec un parcours sensible selon les différents types et leur mise en perspective historique. La bibliothèque de l’INHA prête un zograscope (appareil de visionnage) qui enrichira l’importante section de l’exposition dédiée aux vues d’optique.

Le commissariat général et scientifique est assuré par Jennifer Heim, chargée des collections au musée de l’Image d’Épinal, assistée par Johanna Daniel, chargée d’études et de recherche à l’INHA et qui achève sa thèse sur les vues d’optique.

Musée de l’Image, Épinal
Du 1er juillet 2023 au 7 janvier 2024