Sur les cimaises : prêts des collections de l'INHA - printemps-été 2022

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art mène une politique de diffusion de ses collections par le prêt d’œuvres aux institutions culturelles françaises et étrangères.

Gribouillage. Faire et défaire le dessin

Académie de France à Rome – Villa Médicis, du 23 février au 22 mai 2022

Organisée par l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, en collaboration avec Beaux-Arts de Paris, l’exposition explore pour la première fois l’un des aspects les plus inédits et méconnus du dessin moderne : la pratique du gribouillage. Ces dessins libérés des contraintes académiques se développent depuis la Renaissance en marge
des œuvres, pour devenir durant la période contemporaine une partie intégrante de la production artistique. Forte du soutien de l’Istituto Centrale per la Grafica à Rome et du Centre Georges-Pompidou, parmi les principales institutions prêteuses, l’exposition, riche d’une centaine d’œuvres d’artistes tels que Bellini, Titien, Pontormo, Michel Ange, Bernin, Balla, Picasso, Dubuffet, Brassaï ou Twombly, interroge les germes de la modernité, tout en dévoilant le principe d’inversion entre la marge et le centre, qui amène le gribouillage au cœur de l’art contemporain.

La bibliothèque de l’INHA prête un cahier de classe manuscrit d’Eugène Delacroix de 1815 [Cote INHA : Ms 246 (8)].

 

Pierre Roche. L’esprit Art nouveau

Petit Palais – musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, du 8 mars au 11 septembre 2022

Afin de mettre en valeur une importante donation de plus de 4 000 pièces, consentie au Petit Palais par la petite-fille de l’artiste en 2015, cette exposition est consacrée à Pierre Roche, artiste subtil et raffiné de la période Art nouveau. Aujourd’hui assez méconnu, de son vrai nom Ferdinand Massignon (1855-1922), il participe pleinement à l’effervescence artistique et au renouvellement esthétique du tournant du XXe siècle. Touche à tout, formé à la peinture puis à la sculpture, il s’intéresse également aux arts décoratifs et à la gravure. Son œuvre révèle sa soif d’expérimentation et sa versatilité technique. Il met sa polyvalence au service du renouvellement de l’art de l’estampe à la fin du XIXe siècle, et s’inspire de procédés anciens pour mettre au point une nouvelle technique de gravure en relief, la gypsographie.

La bibliothèque de l’INHA prête l’estampe Sirène Hippocampe, une gypsographie de 1896 [Cote INHA : EM ROCHE 17].

Pierre Roche, Sirène Hippocampe, 1896. Gypsographie.  [INHA, EM ROCHE 17] 

Delacroix et la nature

Musée Eugène Delacroix, Paris, du 16 mars au 27 juin 2022

Le rapport de Delacroix avec la nature est plus ambigu que son inscription habituelle dans le Romantisme pourrait le laisser penser. S’il apprécie la nature et le repos dans le Berry chez son ami George Sand, ou dans sa maison de Champrosay où il s’installe à partir de 1844, il a représenté très peu de paysages purs. Dans ses tableaux, la nature constitue souvent le fond d’une scène d’histoire ou de sujet littéraire, ou encore de portraits. Les animaux sont très nombreux dans son œuvre, des fauves qu’il observe au Muséum d’histoire naturelle aux animaux plus stylisés, voire aux êtres hybrides. Dans tous les cas, ils revêtent une signification qui va au-delà de leur représentation, influencée parfois par les artistes que Delacroix admire comme Géricault, Gros ou Rubens.

La bibliothèque de l’INHA prête le journal de Delacroix de l’année 1857 [Ms 253 (5)], un manuscrit d’Adolphe Cabot Mémoire de jardinage fait pour le compte de monsieur Delacroix [Cote INHA : Fonds Piron, BCMN Ms 507] et une lettre de Delacroix à Barye du 19 juin 1829 "Le lion est mort".

 

Aïda. Figlia di due mondi

Musée des antiquités égyptiennes de Turin, du 17 mars au 5 juin 2022

Le Musée de Turin célèbre le 150e anniversaire de la première représentation de l’opéra Aïda de Verdi au Caire (décembre 1871) et à Milan (février 1872) en mettant en valeur le rôle fondamental d’Auguste Mariette, auteur du sujet de l’opéra, mais aussi du projet des costumes et de la scénographie. L’exposition couvre ainsi la période allant de la jeunesse de Mariette vers 1842 jusqu’à la représentation de l’opéra à Milan en 1872.

La bibliothèque de l’INHA prête l’ouvrage d’Auguste Mariette, Notice des principaux monuments exposés dans les Galeries provisoires du Musée d’Antiquités Egyptiennes de S. A. le vice-roi à Boulaq, édité à Alexandrie par l’Imprimerie française Mourès en 1868 [Cote INHA : 8° F 1300].

L’art de la fête à la cour des Valois 

Château de Fontainebleau, du 8 avril au 4 juillet 2022

Cette exposition est une vitrine du raffinement de la Renaissance française. En effet, au xvie siècle, baptêmes, mariages, entrées royales mais aussi entrevues diplomatiques et fêtes calendaires comme le carnaval rythment la vie de la cour et donnent lieu à des dépenses somptuaires pour créer des spectacles et des costumes éblouissants. De nombreux livrets imprimés relatant ces fêtes assurent le prestige des Valois en dehors des frontières du pays et constituent un témoignage de cette stratégie politique de la « magnificence ». Les plus grands artistes, comme le peintre Primatice, le sculpteur Jean Goujon, l’architecte Philibert de l’Orme y participent aux côtés des poètes Ronsard et du Bellay qui imaginent les programmes littéraires. Le commissariat est assuré par Oriane Beaufils, conservatrice des peintures au château de Fontainebleau. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prête 3 ouvrages anciens : Entrée de Henri IV à Rouen, 1599 [cote INHA : 8 res 612] ; Jacques Androuet du Cerceau, Quinque et vinginti exempla arcuum, 1549 [cote INHA : 4 res 1475 (2)] ; Entrée de Henri IV à Avignon, 1601 [cote INHA : 4 res 814]. 

 

André Valladier, Labyrinthe royal de l’Hercule royal triomphant. Planche 17 : Chariot triomphal, Entrée de Henri IV à Avignon, 1601. Gravure à l’eau-forte [INHA, 4 res 814] 

Gaudi 

Musée d’Orsay, Paris, du 12 avril au 17 juillet 2022

L’exposition organisée conjointement par le Museu Nacional d’Art de Catalunya et les musées d’Orsay et de l’Orangerie évoque l’environnement de la Barcelone de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, dont Gaudi fut l’un des grands protagonistes et le plus grand symbole. Son oeuvre sera replacée dans son contexte local et international et confrontée à celle d’autres créateurs contemporains de l’artiste, que ce soit dans le domaine du design, de l’architecture, de l’art ou de la culture en général. 

Le commissariat est assuré par Juan José Lahuerta, professeur d’histoire de l’art et de l’architecture à Barcelone, et Isabelle Morin Loutrel et Élise Dubreuil à Paris. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prête trois ouvrages : Entretiens sur l’architecture par Viollet-le-Duc [cote INHA : Fol F 0001 (F-5-1, ancienne collection de la BCMN)] ; Plans, elevations, sections, and details of the Alhambra… [cote INHA : Fol Ea 19 (vol 1)] et Prisse d’Avennes, L’Art arabe d’après les monuments du Kaire, depuis le VIIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe [cote INHA : Pl EA 2(1)]. 

Atlas des Entretiens sur l’architecture de Viollet-le-Duc. Planche 21 : Maçonnerie. Paris, Morel et Cie, 1864. {INHA, BCMN Fol. F 0001}

Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie 

Musée d’Orsay, Paris, du 12 avril au 21 août 2022

Les musées d’Orsay et de l’Orangerie, le Kunsthaus Zürich et La Piscine à Roubaix organisent une exposition consacrée à l’artiste Aristide Maillol, en particulier la riche période précédant la Première Guerre mondiale, où il trouve sa vocation et s’affirme comme sculpteur. L’exposition présentera son travail dans toute sa diversité : sculptures, peintures, tapisseries et objets d’art décoratifs mais aussi dessins et gravures. 

Le commissariat est assuré par Ophélie Ferlier-Bouat et Antoinette Le Normand-Romain à Paris, Philippe Büttner à Zürich et Bruno Gaudichon et Alice Massé à Roubaix. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prête 3 estampes : Paul Gauguin, Les Laveuses, 1889, lithographie sur zinc [cote INHA : EM GAUGUIN 29] ; Aristide Maillol, Nu accroupi, gravure sur bois, Album des Indépendants [cote INHA : VI K II 036A] ; Aristide Maillol, Baigneuse en mer, gravure sur bois, Album des Indépendants [cote INHA : VI K II 036B]. 

Aristide Maillol, [Baigneuse en mer], gravure sur bois, vers 1894. Album des Indépendants [INHA, VI K II 036B]

Marcel Proust, du côté de la mère 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris, du 14 avril au 28 août 2022

Exposition conçue à l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust (1871-1922), elle présente l’écrivain à travers le prisme de la judaïté, approche inédite. En effet, la famille maternelle de Proust, les Weil, joua un rôle important dans l’histoire des juifs de France. L’exposition aborde, entre autres, la question de la mémoire comme élément central de l’identité juive et de l’écriture d’À la recherche du temps perdu

Le commissariat est assuré par Isabelle Cahn du musée d’Orsay et Antoine Compagnon du Collège de France. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prête une estampe de Marcellin Desboutins représentant Charles Haass, 1877, homme du monde ayant servi de modèle pour Charles Swann dans La Recherche [cote INHA : EM DESBOUTIN 116]. 

Marcellin Desboutin, [Portrait de Charles Haas, collectionneur], 1877. Pointe sèche [INHA, EM DESBOUTIN 116]

Pharaon des deux terres. L’épopée africaine des rois de Napata 

Musée du Louvre, Paris, du 27 avril au 25 juillet 2022

 L’exposition souligne le rôle important du vaste royaume africain, situé dans ce qui est aujourd’hui le nord du Soudan, qui s’organise, au viiie siècle en Nubie, autour de sa capitale Napata. Elle est en lien avec la mission archéologique du musée du Louvre au Soudan qui, pendant dix ans, a oeuvré sur le site de Mouweis et qui continue aujourd’hui, à El- Hassa, non loin des pyramides de Méroé. Vers 730 av. J.-C., le roi Piânkhy entreprend de conquérir l’Égypte et inaugure la lignée des pharaons kouchites. Chabataka, Chabaka, Taharqa et Tanouétamani, ses successeurs pharaons de la 25e dynastie, régnèrent durant plus de cinquante ans sur un royaume s’étendant du confluent du Nil Blanc et du Nil Bleu jusqu’au delta du Nil. Le plus connu d’entre eux est sans conteste Taharqa. Puisqu’elle ouvrira en 2022, cette exposition riche en hiéroglyphes célébrera au Louvre l’anniversaire du bicentenaire de leur déchiffrement par Champollion. 

Le commissariat est assuré par Vincent Rondot, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, assisté de Nadia Licitra, Faïza Drici et Hélène Guichard. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera le périodique : Revue archéologique, nouvelle série, vol 12 (juillet à décembre 1865) [cote INHA : 4 X 248]. 

Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 12 (Juillet à Décembre 1865), page 161. [INHA,  BCMN : 4 X 248]

Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander 

Musée national d’art moderne – Centre Georges-Pompidou, Paris, 11 mai au 5 septembre 2022

Le Centre Pompidou présente dans sa plus grande galerie (environ 2 000 m2) une exposition sur l’art et la culture de la Neue Sachlichkeit en Allemagne, conçue par Angela Lampe et Florian Ebner. Outre la peinture, les oeuvres sur papier et la photographie, le projet inclut l’architecture, le design, le cinéma, le théâtre, la littérature et la musique. L’oeuvre majeure du photographe August Sander, Menschen des 20. Jahrhunderts, traversera l’exposition, offrant une vue de la société de la seconde moitié des années vingt et un panorama sur l’art allemand de cette époque. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera le catalogue de l’exposition Die Neue Sachlichkeit, Berlin, galerie Neumann-Nierendorf, mars-avril 1927 [cote INHA : 8 pièce 38396]. 

 

Catalogue de l’exposition Die Neue Sachlichkeit, Berlin, Galerie Neumann – Nierendorf, mars-avril 1927. Couverture. [INHA,  8 pièce 38396]

Quand Toulouse Lautrec regarde Degas 

Musée Toulouse Lautrec, Albi, du 17 mai au 4 septembre 2022

 Le musée d’Albi fête en 2022 le centenaire de la première exposition des oeuvres de Toulouse Lautrec au palais de la Berbie avec une grande exposition-hommage à l’artiste, inspirée par la première mention de Degas dans la correspondance de Lautrec en 1892, qui admirait son aîné et fut influencé particulièrement entre 1885 et 1895. Les deux artistes partagent la même conviction de la force expressive du dessin, l’importance de la mise en page et du cadrage et un intérêt pour le rendu du mouvement des corps. L’exposition se propose également d’explorer le cercle artistique et amical dans lequel ils évoluent. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera plusieurs estampes de Degas : Danseuse rattachant son soulier, reproduction de pastel [cote INHA : EM DEGAS 15] ; Danseuses en scène, eau-forte [cote INHA : EM DEGAS 35] ; La Sortie de bain, eau-forte [cote INHA : EM DEGAS 39] ; Aux Ambassadeurs, Mlle Bécat, lithographie [cote INHA : EM DEGAS 44] ; Programme pour Soirée Artistique, lithographie [cote INHA : EM DEGAS 47]. 

 

Edgar DEGAS, Programme pour Soirée Artistique, vers 1884. Lithographie [[INHA, EM DEGAS 47]

Alphonse Durand, une vie au service des monuments 

Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie, du 1er juin au 18 septembre 2022

 Le musée de l’Hôtel-Dieu présentera la première rétrospective consacrée à l’architecte Alphonse Durand (1813-1882), une des rares expositions consacrées à un architecte des édifices diocésains. Né à Mantes, il fait partie de la première liste des architectes du service des édifices diocésains constituée par Viollet-le-Duc en 1848. Son travail sur les églises de Vétheuil, des Andelys, ou les cathédrales de Langres, Coutances et Autun révèle l’aventure naissante de la restauration des monuments historiques. Son oeuvre témoigne également du goût architectural officiel du Second Empire dans les édifices civils et religieux qu’il construit à Poitiers, Meaux et Mantes-la-Jolie. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera 3 ouvrages : Album Souvenirs de la Commission des arts et édifices religieux et du Comité des inspecteurs généraux des édifices diocésains [cote INHA : Ms 472] ; Archives de la commission des Monuments Historiques [cote INHA : Pl C 2(2)] ; Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, [cote INHA : 8 K 389 (4)]. 

 

Souvenirs de la commission des arts et édifices religieux et du Comité des inspecteurs généraux des édifices diocésains. Feuillet 52 : Chenonceaux, 19 juin 1847. [INHA : Ms 472]

Plumes de peintres de l’école de Pont-Aven et des Nabis 

Musée des Beaux-Arts, Brest, du 22 juin au 31 décembre 2022 

De l’autre bout du monde, Paul Gauguin enjoignait en 1895 les jeunes peintres à lutter contre la mainmise des littérateurs sur la critique d’art, en prenant eux-mêmes la plume. Certains peintres vont jusqu’à créer leur propre organe de presse pour diffuser leurs idées : L’Occident pour Maurice Denis et La Rénovation esthétique dans le cas d’Émile Bernard. L’exposition souhaite mettre en évidence les divers champs d’investissement de l’écriture de ces peintres, et montrer le poids de ces derniers dans l’écriture de l’histoire de cette révolution picturale, qui débuta à Pont-Aven en 1888. 

La commissaire de cette exposition est Clarisse Bailleul, qui a soutenu sa thèse à Rennes en janvier 2021 sur les écrits des peintres de la Bretagne. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera deux manuscrits d’Émile Bernard : La Tour, roman breton [cote INHA : Ms 861] et Aventures de ma vie [cote INHA : BCMN Ms 374 (1) 4]. 

Ceux de la terre, la figure du paysan dans l’art de Courbet à Van Gogh 

Musée Courbet, Ornans, du 28 juin au 16 octobre 2022

Dès le milieu du xixe siècle, avec l’émergence du réalisme et de ses deux figures principales, Gustave Courbet et Jean-François Millet, peintres aux origines rurales, la thématique paysanne devient un véritable phénomène, transcendant les mouvements de l’art. Réalistes, naturalistes, symbolistes, modernes ou antimodernes, tous se retrouvent autour de la figure du paysan. L’exposition sera aussi l’occasion d’une réévaluation du naturalisme international et des peintres dits régionalistes ou folkloristes dont les oeuvres sont encore aujourd’hui présentées à des fins documentaires ou ethnographiques. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera 3 estampes et 1 photographie : Émile Bernard, Les Bretonneries : femmes faisant les foins, 1889, zincographie aquarellée [cote INHA : EM BERNARD 59] ; Émile Bernard, Les Bretonneries : le moissonneur, 1889, zincographie aquarellée [cote INHA : EM BERNARD 61] ; Jean-François Millet, Les Quatre Heures du jour : midi [cote INHA : EM MILLET 23] ; Edmond Bénard, Daniel Ridgway Knight, 1839, tirage albumin [cote INHA : Fol Phot 39 (3)]. 

Edmond Benard, Daniel Ridgway Knight, 1839, tirage albuminé. [INHA : Fol Phot 39 (3)]