Deux acquisitions exceptionnelles pour l'Institut national d'histoire de l'art

Photographie de la Chasse au taureau sauvage, groupe pour le surtout du duc d'Orléans conservé au Walters Art Museum, n. d. Paris, Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet, Archives 166/6/4. Cliché INHA

La bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art a récemment réalisé deux acquisitions marquantes, toutes deux en lien étroit avec le marché de l'art. Il s'agit du fonds du sculpteur Antoine-Louis Barye (1795-1875) et des archives du commissaire priseur Guy Loudmer.

L'acquisition du fonds Antoine Louis Barye (1795-1875), réalisée grâce à l’aide de la Société des Amis de la Bibliothèque d’art et d’archéologie vient enrichir de manière exceptionnelle les fonds de la bibliothèque de l’INHA et permet de redécouvrir un des plus célèbres sculpteurs du XIXe siècle. Ce n’est pas moins de 355 pièces d’une grande variété qui viennent compléter un fonds déjà existant de la bibliothèque de l’INHA qui devient ainsi le plus grand fonds d’archives réunies du sculpteur. 191 lettres manuscrites (dont une de son ami Delacroix), 24 photographies, plusieurs dizaines de pièces de documentation… apportent un nouvel éclairage sur la vie et le travail de l’artiste qui contredisent les aprioris qui l’ont trop souvent desservi.

Ensemble de documents autour du sculpteur Antoine-Louis Barye. Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet, Archives 166. © Michael Quemener, INHA, 2018.

Quant à l'acquisition des archives de Me Guy Loudmer, elles couvrent une période qui s’étend de 1903 au début des années 2010. Cet ensemble se constitue des fonds de trois commissaires-priseurs qui se sont succédé à l’étude jusqu’à Guy Loudmer : Alphonse Bellier, actif entre 1920 et 1958, Raoul Oury, entre 1959 et 1965, et Guy Loudmer, jusqu’en 1998. Les papiers de ce dernier ne se limitent pas à son activité de commissaire-priseur, mais couvrent également son activité ultérieure d’expert et de consultant. Très complètes, elles couvrent une majeure partie du XXe siècle et fourniront des informations précieuses pour la recherche sur l’histoire de l’art et de son marché. Cette acquisition a été rendue possible grâce au soutien du Fonds du patrimoine du ministère de la Culture.

Guy Loudmer à Drouot, lors de la vente Lucien et Marcelle Bourdon, le 25 mars 1990. Adjudication totale : 500 millions de francs.

À travers ces acquisitions complexes c'est aussi tout le travail de traitement d'un fonds issu d'une acquisition qui est ici éclairé : dépouillement, conditionnement, rédaction des inventaires, indexation… toutes les étapes nécessaires préalables au travail de recherche.

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