Les temps forts de la rentrée 2018/2019

L’histoire de l’art est une discipline unifiée par son insistance sur la dimension visuelle des œuvres et des objets créés par les humains depuis l’origine. Mais elle adopte pour cela des approches profondément diversifiées. Fidèle à sa mission nationale de recherche, de formation et de diffusion des connaissances dans ce domaine, l’Institut national d’histoire de l’art propose cet automne un programme qui témoigne de cette unité et de cette diversité.

Un hommage sera rendu à Winckelmann, l’une des figures titulaires de la discipline, à travers un colloque international qui déplace le regard sur son travail en insistant sur la façon dont il a pris en compte les matériaux et les genres de l’art et dont il s’est situé par rapport aux écrits des antiquaires et des naturalistes de son temps.

L'Institut se livrera également à un exercice de rétro-perspective en se demandant ce que serait devenue l’histoire de l’art de la Renaissance si les travaux de Robert Klein avaient été connus plus tôt. La redécouverte récente de ses archives déposées à la bibliothèque de l’INHA, qui ont suscité en 2017 la publication de sa thèse inédite, L’esthétique de la technè, permet de reconsidérer son apport à l’histoire de l’art et à la philosophie.

L'activité scientifique liée aux programmes de recherche se poursuivra, avec les séminaires sur la Biennale de Paris ou les Chantiers de restauration aux XVIIIe et XIXe siècles, les ateliers du groupe Globalisation, art et prospective, la conférence sur la revue de mode et de spectacle La Vie parisienne, les journées d’études sur l’objet médiéval ou les lundis numériques. Elle sera enrichie par le lancement de programmes de recherche qui, de « Paradis perdus » à l’histoire du quartier Richelieu, de l’étude des vases grecs à celle des colorants textiles, donnent lieu à de nouveaux cycles de séminaires.

L'INHA maintiendra son implication sur le territoire national à travers la deuxième session annuelle des Arguments de Rouen, consacrée à la question du genre dans les musées, et la carte blanche confiée à l’université d’Amiens.

Afin de transmettre au public le plus large la pointe de la recherche en histoire de l’art, l'Institut se saisit du thème « l’art du partage » pour les Journées européennes du patrimoine et, dans le cadre du programme « Images/Usages », fait un premier bilan international du droit des images et de leurs possibles usages.

Et l'INHA donnera à voir, à la Collection Lambert en Avignon, l’exceptionnel ensemble d’estampes d’Ellsworth Kelly qui vient d’être donné à la Bibliothèque, témoignant ainsi de la vitalité de ses collections et de leur ouverture chronologique et géographique, dans la continuité de l’esprit de leur fondateur, Jacques Doucet.

___
En savoir plus