L’INHA et le Festival de l’histoire de l’artBilan de la septième édition du Festival de l’histoire de l’art 2017

Depuis 7 ans, l’INHA élabore la programmation scientifique du Festival de l’histoire de l’art. Une équipe dédiée au sein de son Département des études et de la recherche travaille tout au long de l’année à en faire l’événement exceptionnel qu’il est devenu par son ambition à la fois scientifique et pédagogique et sa volonté de s’adresser autant aux professionnels qu’au grand public. Le bilan positif de la dernière édition organisée du 2 au 4 juin confirme la pertinence de la proposition.

Organisée en collaboration avec le ministère de  la Culture et le Château de Fontainebleau, l’initiative  est unique au monde par son exigence, son ampleur et son ouverture. Les chiffres parlent. On a beaucoup fait état de la fréquentation record de cette édition 2017, mais l’on a moins parlé de la diversité et de la qualité des propositions des 350 intervenants, des 157 conférences et débats, 70 films, 35 visites guidées, 100 éditeurs, 36 activités jeunes publiques, 18 spectacles, 2 expositions, mobilisant auteurs, artistes, directeurs d’institution, historiens de l’art, marchands… un éventail propre à faire vivre l’histoire de l’art sous tous ses aspects et sous toutes ses formes, aussi bien filmiques que scéniques, orales qu’écrites, scientifiques qu’artistiques, favorisant une approche transversale et une multiplicité de regards allant de la connaissance à l’émotion.

Cette année, l’implication exceptionnelle des États-Unis, pays invité, avec plus de 40 intervenants, avec la présence et la généreuse contribution des plus grandes institutions américaines de recherches en histoire de l’art, avec les interventions d’éminents artistes contemporains, de Jeff Koons à Theaster Gates, s’est associée à la mobilisation d’institutions françaises comme la Comédie Française, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse, la Bibliothèque nationale de France, la Cinémathèque française, les universités et bien d‘autres partenaires encore, pour donner une nouvelle ampleur au Festival et le confirmer définitivement dans le paysage des grandes manifestations culturelles. La programmation scientifique, soucieuse d’entrer en résonance avec les problématiques les plus actuelles et à faire entendre les voix de l’histoire de l’art au sein des débats sociétaux du présent,  a trouvé son ouverture dans le choix de la nature comme thème et des États-Unis comme pays. Effet du hasard, le Festival s’est ouvert le jour où l’on a appris que le chef de l’État américain décidait de retirer son pays de la conférence internationale sur le climat et il est tout à coup devenu pour ces chercheurs le lieu de parole décisif.  

Cette 7e édition a aussi été marquée par la présence et l’implication de plus en plus forte des jeunes chercheurs venus de tous horizons et de tous pays, attirés là par ces rencontres internationales exceptionnelles, par l’université de printemps ou encore invités à concourir à l’exercice académique de la présentation de leurs travaux de recherche en 180 secondes. Autant d’occasions qui font que le Festival est devenu un lieu de rendez-vous désormais incontournable et indispensable pour les étudiants.

Plus largement cette édition ancre toujours plus fortement les missions de l’INHA : volonté d’ouvrir le champ de l’histoire de l’art et de renforcer la vigueur et vivacité de la discipline, d’être au service d’une très large communauté scientifique et de l’ensemble de nos concitoyens. L’INHA joue ce rôle fédérateur dont la France a besoin et dont le Festival est le point d’orgue. Cet événement, qui s’adresse à tous, est là pour montrer en quoi l’histoire de l’art donne des clés qui permettent d’interpréter les images, de comprendre pourquoi elles nous touchent, pourquoi elles ont une signification spirituelle, intellectuelle et sensorielle. Il est là pour combattre cette idée que cette discipline est fermée sur elle-même. Pendant trois jours il a été le lieu de confrontations inédites, d’artistes, de scientifiques, de  critiques, d’éditeurs, d’amateurs, à un public de non initié. C’est devenu un moment fort de découvertes et de partage de passions.