Baldasarre, María IsabelChercheuse invitée dans le domaine "Histoire du goût" (juin-juillet 2014)

Biographie

Historienne de l'art et professeure nationale de sculpture. María Isabel Baldasarre a mené des études d'histoire de l'art à l'université de Buenos Aires, où elle a soutenu sa thèse de doctorat en 2004 consacrée au collectionnisme d'art à Buenos Aires au XIXe siècle. Elle a été lauréate de bourses doctorale et postdoctorale du CONICET (Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas) de 1999 à 2004. En 2006 elle a été admise comme chercheur scientifique du CONICET. Depuis 2009, elle enseigne en tant que Professeure du Master en Histoire de l'art argentin et latino-américain à l'Université Nationale de San Martín (Buenos Aires). En 2009-2010 elle a travaillé à la coordination académique du Catalogue du Musée National des Beaux-Arts de Buenos Aires, dont elle a écrit de nombreuses entrées du catalogue raisonnée sur l'art français et argentin des XIXe et XXe siècles. Actuellement, pour la seconde fois, Baldasarre a été élue Présidente de la principale organisation civile des chercheurs et historiens de l'art d'Argentine, le CAIA (Centro Argentino de Investigadores de Arte). En 2013 elle intègre le projet Unfolding Art History in Latin America, soutenu par Getty Foundation comme partie intégrante de leur programme "Connecting art histories".

Elle a consacré de nombreux articles à l'histoire du goût et du collectionnisme ainsi qu'à la circulation de l'art étranger à Buenos Aires. Elle a publié sa thèse de doctorat en 2006 sous le titre : Los dueños del arte. Coleccionismo y consumo cultural en Buenos Aires (Buenos Aires : Edhasa). Ses recherches portent à présent sur le commerce de l'art en Argentine, les mécanismes d'autoreprésentation des artistes latino-américains et les rapports artistiques entre l'Amérique Latine et l'Europe au début du XXe siècle.

Biographie

  • María Isabel Baldasarre, “Representación y auto-representación en el arte argentino : retratos de artistas en la primera mitad del siglo XX”, Anales del Instituto de Investigaciones Estéticas, México, vol. XXXIV, nº 100, primavera de 2012, pp. 171-203, edición electrónica ISSN 1870-3062, edición impresa ISSN 0185-1276. http://www.analesiie.unam.mx/index.php/analesiie/article/view/2330
  • María Isabel Baldasarre et Silvia Dolinko (editeurs), Travesías de la imagen. Historias de las artes visuales en la Argentina. Buenos Aires, Archivos del CAIA 4-Eduntref, vol.1, 2011, 592 pp. ISBN 978-987-1172-87-0 ; vol. 2, 2012, 655 pp. ISBN 978-987-1889-06-8
  • María Isabel Baldasarre, “As origens do coleccionismo de arte pública e privada em Buenos Aires” en : Eneida Maria de Souza e Wander Melo Miranda (org.) Crítica e coleção. Belo Horizonte, Editora UFMG, 2011, pp. 308-326. ISBN 978-85-7041-837-1
  • María Isabel Baldasarre (coordinatrice académique) et Roberto Amigo (directeur académique) Museo Nacional de Bellas Artes, Colección. Buenos Aires, Asociación Amigos del MNBA, 2010, vol. 1 : 632 pp. ; vol. 2 : 600 pp. ISBN 978-987-1428-06-9
  • María Isabel Baldasarre, “La otra inmigración. Buenos Aires y el mercado del arte italiano en los comienzos del siglo XX”, Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, Florencia, LI, 3/4, 2007, pp. 477-502 y Entrepasados. Revista de historia, Buenos Aires, a. XVIII, nº 33, comienzos de 2008, pp. 9-29. ISSN 0337-649 X
  • María Isabel Baldasarre, Los dueños del arte. Coleccionismo y consumo cultural en Buenos Aires. Buenos Aires, Edhasa, 2006, 305 pp., ISBN 950-9009-54-7
  • María Isabel Baldasarre,“Terreno de debate y mercado para el arte español contemporáneo : Buenos Aires en los inicios del siglo XX” en : Yayo Aznar y Diana B. Wechsler (comp.) La memoria compartida. España y la Argentina en la construcción de un imaginario cultural (1898-1950). Buenos Aires, Paidós, 2005, pp. 107-132. ISBN 950-12-6549-8
  • María Isabel Baldasarre, “Recepción e impacto de las artes plásticas francesas en la Argentina” en : Patricia M. Artundo (ed.) El arte francés en la Argentina. 1890-1950. Buenos Aires, Fundación Espigas, 2004, pp. 15-30. ISBN 987-20745-9-3

Projet de recherche Circulation, marché et collections de l'art français à Buenos Aires (Argentine), 1895-1939

Ce projet a pour objectif de contribuer à mieux connaître la circulation et le commerce de l'art français en Argentine, à partir des dernières années du XIXe siècle et jusqu'à la fin des années 30. Cette période, qui va de l'inauguration du Musée National des Beaux-Arts à la veille de la seconde guerre mondiale, est marquée par un afflux abondant de production française, principalement sur un marché de l'art qui commençait à se développer à Buenos Aires, la capitale du pays.

Les galeries d'art de la villa scellèrent alors – de façon plus ou moins formelle – des accords et des alliances avec leurs pairs français et Buenos Aires se remplit d'œuvres originaires de France, qui furent exposées régulièrement sous des noms génériques tels que « L'École française moderne ». Les stratégies que les artistes, commerçants et galeristes français ont développées pour l'envoi et le commerce de l'art français en terres argentines sont, aujourd'hui encore, un sujet complexe qui mérite d'être approfondi.

Dans ce contexte, un grand nombre de ces œuvres furent achetées par les principaux collectionneurs privés de Buenos Aires, ainsi que par le premier Musée des Beaux-Arts fondé en Argentine en 1895. Dans les premières décennies de sa vie institutionnelle, le Musée alimenta son patrimoine grâce d'une part à des acquisitions ponctuelles et d'autre part, aux nombreuses donations des collectionneurs.

Ce qui eut pour résultat de créer, hors des frontières de l'hexagone, une des collections les plus variées de peintures et de sculptures françaises du XIXe et début du XXe siècles.

Nous élargirons notre objectif à l'observation de l'hégémonie culturelle française à Buenos Aires durant la première moitié du XXe siècle, qui a fortement marqué l'architecture de la ville, son urbanisme et les règles de la haute société portègne tout en s'exerçant également, et non de façon moindre, au travers de la diffusion et de la commercialisation des peintures et des sculptures françaises en Argentine.

Une hypothèse de travail sous-jacente à notre sujet serait de considérer Buenos Aires comme ayant été un pôle réceptif pour un marché international de l'art en plein développement en Europe pendant la seconde moitié du XIXe siècle et qui s'est étendu jusqu'en Amérique afin d'accroître sa clientèle. C'est pendant les premières décennies du XXe siècle que la place commerciale de Buenos Aires a connu son plus grand essor, profitant de la prospérité économique dont jouissait l'Argentine à cette époque-là.