The Afterlife of Iconoclasm : Destruction and Surrogation in 19th Century New YorkConférence de Wendy Bellion, University of Delaware. Professeur invité Terra/INHA, Associate Professor of American Art and Material Culture

Accéder à la journée d'études également organisée dans le cadre du partenariat avec la Terra Foundation for American Art et le consortium d'universités associé (université Paris-Diderot, université Paris-Ouest Nanterre, université de Tours).

En 1770, les habitants de New York, alors encore sujets de la couronne britannique, érigèrent une statue équestre au roi George III. En 1776, ils la détruisirent violemment. Suite à une lecture faite en public de la Déclaration d’indépendance, la foule fit chuter la statue de son haut piédestal, gratta l’or à sa surface, la traîna en morceaux à travers les rues, avant de la faire fondre pour confectionner des balles à l’usage de l’armée révolutionnaire. Mais si la statue disparut, elle ne quitta pas pour au tant la mémoire des Américains. Entre la fin du dix-huitième siècle et le début du vingtième siècle, le récit de la destruction de la statue fut inlassablement repris dans des tableaux, des estampes, des poèmes et des textes historiques , et donna même lieu à des reconstitutions au cours de parades et de spectacles historiques. Abordant les relations entre l’iconoclasme et la question de la substitution ou du remplacement, cette communication s’attachera à montrer en quoi des pratiques de représentation visuelles et performatives permirent de continuellement ranimer la mémoire historique de la statue, réinventant l’acte même de négation par lequel elle avait été détruite.

The Afterlife of Iconoclasm: Destruction and Surrogation in Nineteenth - Century New York
In 1770, colonial New Yorkers raised a gilded, lead, equestrian statue of the British monarch George III. In 1776, they violently destroyed it. Following a reading of the Declaration of Independence, a crowd tore the statue from its tall pedestal, scratched gold from its surface, dragged its parts through the streets, and eventually boiled it down into bullets for the Continental army. Yet if the statue was gone, it was hardly forgotten. Between the late eighteenth and early twentieth centuries, the tale of the statue’s destruction was endlessly retold in paintings, prints, poems, and his torical texts – and even re-enacted as part of civic parades and pageants. Examining the relations between iconoclasm and surrogation, this talk explores how practices of visual and performative representation continually reanimated the historical memory of the statue and reinvented the act of negation that destroyed it.

31 mars 2015 - 18h-20h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
entrée libre

Accès

6 rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris