La table nord-américaine7e séance du séminaire « Pour une histoire de l’art et de la table »

  • Bernard Herman (University of North Carolina at Chapel Hill)
    L’esthétique de la table et les plaisirs du dîner dans la vie quotidienne américaine, xviie-xxe siècles

    Cette communication évoquera la question de savoir de quoi les gens se nourrissaient, comment ils cuisinaient, et comment ils mangeaient, en insistant sur la cuisine et les objets populaires, ainsi que sur les relations sociales qui se développèrent autour de la table Nord-américaine.
    L’exposé commencera  avec un banquet qui se tint au cours de l’hiver 1650 et qui regroupa des matelots égarés et des Indiens Keckotank ; il se poursuivra avec un dîner officiel du début du XIXe siècle dans la ville portuaire de Norfolk Virginie, puis passera par un dîner de retour de voyage du début du XXe siècle, avant de conclure par une grillade de mouton « Virginien-guatémalienne » pendant l’été 2014.
    Ainsi réunies ces « tables » décrivent le long panorama des esthétiques qui se déroulent au cours de la vie quotidienne ; elles nous montrent ce que l’on peut penser des représentations, des expositions, et comment l’on peut  interpréter les lieux, les objets et les personnes. Toutes ensembles, elles illustrent parfaitement la spécificité de la table nord-américaine en tant que riche rencontre entre les pratiques culinaires et les traditions des arts de la table du monde Atlantique. Après une rapide présentation de chacune de ces tables, on cherchera ce qui les rapproche et les questions que ces liens posent à notre attention.
    Bernard L. Herman, Professeur honoré par la fondation George B. Tindall, est en charge de l’enseignement de la civilisation et du folklore américain à l’université Chapel Hill en Caroline du Nord, où il enseigne également l’histoire de l’art.
    Parmi ses  publications on peut citer : « Thoughts o Paper » en 2011, « Town House: Architecture and Material Life in the Early American City, 1780-1830 », en 2005, et « The stolen House » en 1992. Il a publié de nombreux essais, donné de nombreuses conférences ainsi que des cours sur la culture visuelle et matérielle, l’histoire architecturale, l’art populaire, les façons de se nourrir, le développement culturel de l’économie de subsistance, la culture matérielle aux XVIIe et XVIIIe siècles ; il a exploré des sujets tels que l’identité culturelle à travers les pierres tombales allemandes en Pennsylvanie au XVIIIe siècle, l’artisanat contemporain et l’essence des choses impossibles à collectionner comme la nourriture, l’authenticité ou les célébrations communautaires. En 2011 il reçut une bourse de John Simon Guggenheim pour une série d’essais « Troublesome Things in the Borderlands of Contemporary Art » (Choses troublantes aux frontières de l’art contemporain), et en reconnaissance de ses études sur la culture matérielle et la vie quotidienne de l’Amérique coloniale, il fut nommé en 2010 membre de l’American Antiquarian Society. Actuellement il termine un ouvrage sur « The art of Ronald Lockett », et il est commissaire invité d’une exposition temporaire itinérante. Il est également membre du conseil d’administration du Slow Food Movement’s Ark of Taste,  membre associé de l’International Quilt Study Center  à l’université du Nebraska, membre de la fondation Souls Grown Deep Foundation, ainsi que de plusieurs associations éditoriales. Son blog, Meditations on the Worlds of Things (méditations sur les mondes des choses), reflète les réflexions contemporaines sur les réalités de la vie quotidienne.
  • Stephen Harrison (musée de Cleveland)
    L’esthétique de la table des élites américaines au début du xxe siècle

    La communication présentera les principales tendances artistiques qui se sont développées au cours des premières années du XXe siècle aux États-Unis dans les principales branches des arts décoratifs, et notamment celles qui trouvent leur épanouissement dans les arts de la table, comme par exemple l’orfèvrerie et la verrerie.

    Stephen Harrison est actuellement conservateur au musée de Cleveland, où il est responsable des collections d’arts décoratifs et de design. On lui doit en particulier le réaménagement de toute cette large section qui a été effectué grâce la complète rénovation et à l’agrandissement du musée qui ont été réalisées récemment.
    Il a fait ses études à l’université de Virginie puis à celle du Delaware. Puis il entra au musée d’Atlanta où il eut une première expérience de réaménagement des collections d’art décoratif. Il fut ensuite conservateur à New-Orléans puis à Dallas. Parmi les expositions qu’il organisa il faut noter en 2009, celle intitulée « Artistic luxury : Fabergé, Tiffany,Lalique » qui reçut non seulement un superbe accueil du public mais aussi la Robert C. Smith Award de la part de la Decorative Art Society in America. Il fut dernièrement co-commissaire de l’exposition sur les expositions universelles qui a été présentée l’an dernier dans trois musées américains.

Accéder aux informations sur le séminaire Pour une histoire de l'art et de la table

7 mai 2015 - 18h-20h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
entrée libre

Accès

2, rue Vivienne
75002 Paris