L’image railleuse. La satire visuelle du XVIIIe siècle à nos joursEn partenariat avec l’université du Québec à Montréal et le LARHRA-UMR 5190 de l’université de Lyon

Illustration : Kent Monkman, Trappers of Men (détail), 2006, acrylique sur toile, 84 x 144 cm. Montréal, musée des Beaux-Arts. Courtesy of Kent Monkman.

 

La fonction critique des images s’incarne de manière privilégiée dans la satire. Si la satire s’est constituée en genre littéraire dès l’Antiquité, avant de gagner les beaux-arts et les arts graphiques à l’âge classique, ce sont les médias modernes – édition, presse, expositions, télévision, internet – qui, en élargissant progressivement sa sphère d’influence, ont renouvelé ses formes et ses objectifs tout en augmentant leur efficacité. Autorisant une diffusion planétaire et presque instantanée des images satiriques, internet et les technologies numériques n’ont pas seulement transformé la matérialité et les moyens d’action de cette imagerie et leurs effets socio-politiques, ils ont aussi affecté les formes de la recherche sur le satirique en donnant accès de plus en plus rapidement à des corpus extrêmement vastes. La satire est aujourd’hui partout, sans qu’aucun acteur ni canal de diffusion ne puisse prétendre en contrôler ses usages généralisés ni son effectivité. Ce colloque interroge la satire – entendue comme genre aussi bien que comme registre, selon que l’on s’intéresse à un type de représentations (caricaturale, en particulier) ou à une veine (le satirique) traversant de multiples champs, parmi lesquels celui de l’art contemporain – du point de vue de sa visualité, de ses objets, particuliers ou partagés, ses mécanismes et ses effets spécifiques. Les trois journées s’articuleront autour des Médiums, diffusion, réseaux, des Réflexivités satiriques, des Normes et modèles, des Violences satiriques et des Créativités satiriques. Une table-ronde finale réunira chercheurs et dessinateurs autour de l’actualité de la satire visuelle.

 

Comité d’organisation
Laurent Baridon (université Lumière Lyon 2 / LARHRA UMR 5190)
Frédérique Desbuissons (Institut national d’histoire de l’art, Paris)
Dominic Hardy (département d’Histoire de l’art, Université du Québec à Montréal / Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises)

Comité scientifique
Peggy Davis (Université du Québec à Montréal)
Jean-Claude Gardes (université de Bretagne Occidentale – Brest)
Annie Gérin (Université du Québec à Montréal)
Thierry Groensteen (Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, Angoulême)
Laurence Grove (University of Glasgow)
Philippe Kaenel (Université de Lausanne)
Ségolène Le Men (université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Todd Porterfield (Université de Montréal)
Bertrand Tillier (université de Bourgogne)

 

25-27 juin 2015
Auditorium de la Galerie Colbert
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Accès

6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris