Tableau vivant : la politique de l'interruptionSous la responsabilité scientifique de Michel Poivert et Julie Ramos, université Paris 1, HiCSA

22 octobre 2014 - 9h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
entrée libre

Accès

6 rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris

Désormais étudié dans ses différentes modalités historiques et esthétiques, le tableau vivant ne cesse de nous interroger sur la puissance d’un arrêt (du geste comme de l’image) : quelle est la nature de la force expressive de l’immobilité ?
Considérer parfois comme anachronique au regard des arts du mouvement, le tableau vivant dans ce qu’il peut avoir d’archaïque propose une intensité que le théâtre ou l’arrêt sur image au cinéma ont largement expérimentée. L’artifice de l’immobilité contrainte des tableaux vivants peut-elle se comprendre à l’aune d’une réflexion sur les rapports entre l’image et le politique ? En performant le tableau vivant, la scène et le corps s’inscrivent dans une relation à l’espace social qui n’est pas dénué d’enjeux idéologiques. Objet singulier de l’histoire de l’art, le tableau vivant ouvre en réalité des perspectives plus larges qui concernent toutes les pratiques artistiques, le théâtre et la danse, la vidéo et la performance, ou bien encore l’installation. En proposant de repérer les enjeux politiques de l’immobilité à travers le paradigme du tableau vivant, il sera question d’autorité et de liberté, de l’économie générale du rapport entre le spectateur, l’auteur et l’acteur, et peut-être aussi de penser la question de la création en dehors de l’image.