Antoine Desgodets, entre théorie et pratique. Les nouveaux savoirs de l'architecte moderneColloque organisé par l'INHA, en partenariat avec l'UMR 7070/Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Illustration : BnF Estampes HA 23 a, Desgodets, Traité de la commodité, pl. 5, « Coupe ou profil sur la longueur du dedans de l’église paroissiale ».

24-25 novembre 2014
Auditorium de la Galerie Colbert
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Accès

6 rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris

L’architecte Antoine Desgodets (1653-1728), surtout connu pour Les Édifices antiques de Rome, son oeuvre savante majeure émanant d’une commande royale, et pour Les Loix des bâtiments, ouvrage juridique posthume inaugurant une nouvelle discipline, reste encore peu étudié. S’il est avant tout théoricien, on lui reconnaît un véritable goût pour le dessin et il réalisera, dans ses fonctions de contrôleur du Roi, de nombreux relevés, parfois assez techniques. Pourtant, en l’état du savoir actuel, on ne lui connaît que peu de réalisations architecturales.

Ce colloque international fait suite au projet d’édition des cours inédits qu’Antoine Desgodets professa à l’Académie d’architecture de 1719 à 1728 (www.desgodets.net) soutenu par l’Agence nationale de la recherche, et se propose de faire le point sur ce que l’on sait de cet architecte.

Le colloque ouvre des pistes de recherche nouvelles sur les savoirs de l’architecte qui, à partir de Desgodets, se partagent entre des savoirs théoriques classiques repensés à travers leurs aspects techniques (les ordres, notamment qu’il revisite sensiblement, mais aussi la “commodité” qu’il est le premier à enseigner en proposant une typologie de modèles de bâtiments publics, à défaut d’avoir achevé son œuvre sur la bâtisse privée) et des savoirs pratiques qu’il parvient presque à organiser en disciplines universitaires (le toisé qu’il codifie d’une manière différente de celle de son collègue Pierre Bullet et qui sera discuté et amélioré jusqu’à la Révolution ; et le droit des bâtiments qu’il est le premier à commenter de manière complète à partir de la coutume de Paris, de la législation royale et des arrêts de tribunaux, et qui sera repris et mis à jour jusqu’au milieu du XIXe siècle).

En fait, Antoine Desgodets réussit là où on ne l’attend pas et suscite une mutation des savoirs qui marque la naissance de l’architecte moderne.