Quelques enjeux de la guerre froide : attachantes taches ou violentes giclées ?

Rencontre

11mai2005

Mercredi 11 mai
17h30

Salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
2 rue vivienne - 75002 Paris
Accès : 6 rue des Petits Champs

Donnée par Serge Guilbaut, professeur des Beaux-Arts à l'Université de British Columbia de Vancouver

Dans le brouhaha de la Guerre Froide, où les Etats-Unis et la France ne parviennent pas à s'entendre, l'art devient rapidement un espace autour duquel s'articulent des projections identitaires nationales souvent stéréotypées. C'est à travers une nouvelle forme d'abstraction que l'Occident tente d'articuler une culture a l'opposée de celle proposée par l'Union Soviétique. C'est ainsi que face à la violence de la giclée élevée au rang de symbole de liberté par les Américains, s'érigeait, si on peut dire, en opposition, la tache française. C'est ce véritable dialogue de sourd, sur fond de propagande, que la conférence essayera de faire entendre.

Serge Guilbaut est professeur agrégé d'histoire de l'art moderne et contemporain à l'université de Colombie Britannique de Vancouver. Il a beaucoup écrit sur l'art moderne et sur la culture contemporaine, en particulier sur les relations culturelles entre Paris et New York. En 1983, il publie Comment New York vola l'idée d'art moderne, devenu un classique et traduit en quatre langues. Il a aussi publié sur l'art à Paris : Voir, Ne pas Voir, Faut Voir et écrit sur des artistes comme Bram Van Velde, Vieira Da Silva, Rodney Graham, Francis Aylis, Daniel Buren et Antoni Tapies. Lui-même expose régulièrement comme photographe et plasticien et termine actuellement un livre sur la scène artistique parisienne entre 1945 et 1956 intitulé : Le Crachat et le Carré . Outre ses activités de conférencier et de commissaire d'expositions, il a fait une courte carrière d'acteur, notamment dans le film d'Oliver Debroise : Banquet at Tetlapayac : Eisenstein in Mexico et mène actuellement une carrière internationale de footballeur au poste d'avant centre.

Contacts : emilie.houssa@inha.fr et jerome.foti@inha.fr