Les Peintres italiens en quête d’identité (Paris 1855-1909)

Mardi 21 décembre 2010
18h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari
2, rue Vivienne
75002 Paris

accès : 6, rue des Petits-Champs

Discussion autour de l'ouvrage de Marion Lagrange Les Peintres italiens en quête d'identité (Paris 1855-1909), à l'occasion de l'exposition Giuseppe de Nittis au Petit Palais.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux peintres italiens se sont installés dans la capitale française, à l'instar d'autres artistes européens ou nord-américains. Les Salons sont ainsi l'occasion de présenter leurs ouvrages à un public parisien et international et d'échapper à un marché de l'art italien confidentiel. Dans un premier temps, des peintres tels Giuseppe De Nittis ou Alberto Pasini obtiennent une notoriété non négligeable leur conférant un statut d'artiste à part entière sur la scène parisienne. À compter des années 1880, un basculement s'opère lorsque de grandes figures comme Francesco Paolo Michetti ou Giovanni Segantini, actifs en Italie, recueillent un large succès d'estime dans leur pays natal et à l'étranger. Alors que les compatriotes installés à Paris forment une colonie sans cohésion, le discours critique ou l'exigence muséographique use du caractère national comme d'un critère distinctif.

À l'occasion de la présentation de l'ouvrage, Marion Lagrange a souhaité s'entretenir avec Marie Gispert, maître de conférences en histoire de l'art contemporain à l'université Paris I-Sorbonne. Auteur d'une thèse intitulée « L'Allemagne n'a pas de peintres ». Diffusion et réception de l'art allemand moderne en France durant l'Entre-deux-guerres, 1918-1939, Marie Gispert a traité, sur une période plus récente, de problématiques similaires.

L'échange portera sur des questions différentes telles que : la peinture parisienne comme paradigme d'un art européen, la prégnance des notions de nation et de race dans le discours critique, ou le statut des artistes étrangers à Paris.