Léopold Robert (1794-1835), peintre français et sujet du roi de Prusse. La réception allemande de l’artiste au XIXe siècle.

mercredi 24 mai 2006
18h

Salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

L'histoire de l'art français au XIXe siècle accorde aujourd'hui une place plus importante aux maîtres qui se sont illustrés durant la Restauration et la Monarchie de Juillet. Certains d'entre eux étaient rangés dans l'Ecole française, alors qu'ils étaient d'origine étrangère, belge pour Navez, suisse pour Schnetz et pour Robert. Ce fait ne détient pas qu'une importance anecdotique. Ainsi, Léopold Robert connut une réception exceptionnelle dans les états germaniques. Originaire de Neuchâtel (un territoire au nord de la Suisse, mais dont le prince n'était autre que le roi de Prusse), Robert sut jouer sur deux tableaux : revendiquer son appartenance à l'Ecole française, mais aussi, à l'occasion, jouer sur sa filiation prussienne. La réception de son œuvre à Berlin en fut considérablement facilitée. L'exposé tentera de montrer comment l'artiste donna à son profil artistique une flexibilité qui lui permit d'être reçu dans deux cultures artistiques très distinctes : celle exemplifiée par Paris, et celle des élites allemandes du milieu du XIXe siècle.

Cette rencontre fait partie d'un cycle de conférences sur Léopold Robert donnée par Pascal Griener : La peinture romantique dans tous ses états : L'atelier de Léopold Robert (1794-1835), ses clients, ses critiques au XIXème siècle. Trois conférences à l'Ecole normale supérieure, les Lundi 15 mai, 22 mai, et 29 mai, de 9h 30 à 11 heures, en salle d'histoire, 45 rue d'Ulm, 75 013, 2eme étage de l'escalier D.

Pascal Griener est professeur d'histoire de l'art et de muséologie à l'université de Neuchâtel depuis 1995. Formé à l'Ecole des Hautes Etudes et à l'Université d'Oxford avec Francis Haskell, il est spécialiste de la théorie de l'art sous les Lumières. Il a aussi publié une monographie sur Holbein (en collaboration avec Oskar Bätschmann) et a publié de nombreuses études sur les problèmes de méthodes en histoire de l'art, ainsi que sur l'historiographie de l'académisme et du XIXe siècle.

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