Du renouveau de la peinture en France. Art flamand et logiques marchandes dans la première moitié du XVIIe siècle.

Mercredi 30 mars
17h30

Salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
2 rue vivienne - 75002 Paris
Accès : 6 rue des Petits Champs

Selon un a priori développé par l'historiographie ancienne, le monde marchand aurait bien peu contribué au renouveau des arts dans le Paris du XVIIe siècle. Ce serait grâce aux dépenses somptuaires du Prince et de sa cour, grâce encore à la fondation, en 1648, de l'Académie royale de peinture et de sculpture que s'épanouit enfin en France une école de peinture, digne héritière de l'Italie.

Cette « rencontre » du Mercredi sera pour nous l'occasion de revenir sur cette vision sommaire, en reconsidérant l'activité du marché parisien des premières décennies du XVIIe siècle, années obscures dans l'histoire des arts en France. Il s'agira de montrer que le monde marchand, par ses lieux, ses pratiques et ses principaux acteurs, contribua à la « libéralisation » de la peinture. Il importera également de mettre en lumière le rôle décisif des négociants anversois dans ce travail de réévaluation, comme de montrer la prééminence de la peinture flamande (et non italienne) dans la hiérarchie des valeurs définie par le jeu de l'offre et de la demande.

Mickaël Szanto, Chargé d'études et de recherche à l'INHA depuis 2002, collabore au projet de répertoire des tableaux italiens dans les collections publiques françaises menée sous la direction de Michel Laclotte (axe de recherches « Histoire du goût »). Ses activités de recherche portent principalement sur l'histoire sociale de l'art (collectionnisme et marché de l'art) et sur la réception de la peinture nordique dans la France du XVIIe siècle. Il achève une thèse sur le commerce des tableaux à Paris dans la première moitié du XVIIe siècle

Contact : sophie.quillier@inha.fr